Le Comte de Bouderbala – La science du rebond

>>Le 23 novembre à la salle polyculturelle à Vidauban et le 7 décembre au théâtre Galli à Sanary

Fort du succès de ses deux premiers stand-ups qui ont rassemblé deux millions et demi de spectateurs, le Comte de Bouderbala revient avec un nouveau spectacle. Dans le cadre du festival Rires en automne, Vidauban se prépare à accueillir l’humoriste qui a bourlingué de Saint-Denis à New York.

Vous revenez avec un spectacle intitulé « Comte de Bouderbala 3 ». Est-ce un clin d’œil à vos deux premiers spectacles ?
C’est le troisième spectacle éponyme, en effet, alors on s’est dit : pourquoi ne pas l’appeler comme ça ? Vous voyez, on a fourni un gros effort au niveau de la créativité du titre ! Dans le premier spectacle, il était question de la relation France/États-Unis, de l’américanisation de la France, avec aussi des sketchs sur la famille, l’Algérie. Dans le deuxième, il y avait des sketchs sur la variété française, sur le sport en France et aux États-Unis.

Quels sont vos thèmes d’inspiration pour ce nouveau spectacle ?
On parle des icônes médiatiques, de l’utilité des artistes, de différents conflits, de Macron, de faits divers, de la famille aussi. Ce n’est jamais évident de résumer en quelques secondes une heure vingt de spectacle, mais il y a plein de sujets sympathiques qui parlent à tout le monde.

Vous donnez-vous la liberté d’improviser?
Oui, c’est obligé, parce qu’il se passe toujours quelque chose dans le spectacle vivant. Ça fait une quinzaine d’années maintenant que j’ai mis en place un question/réponse à la fin de mes spectacles. Des interactions intéressantes surviennent à ce moment-là et c’est l’occasion d’improviser. Les représentations du spectacle sont chaque fois différentes, selon l’endroit, selon le public. Ce sont les joies du live !

Vous avez été basketteur de haut niveau. Comment passe-t-on du parquet d’un terrain de basket aux planches d’un théâtre ? Par rapport à votre expérience du collectif, qu’est-ce qui vous plaît dans le fait d’être seul sur scène ?
D’abord, j’ai appris le jeu de scène sur le tard, notamment en fréquentant les bars, parce que je suis aussi passé par le slam. Dans les années 2010, j’ai fait une formation de stand-up à New York, en anglais. À cette époque-là, je faisais des allers-retours entre la France et les États-Unis, où je jouais mes spectacles en anglais, pour parfaire mon jeu sur scène et mes blagues. Ensuite, concernant le sport lui-même, moi, physiquement, j’étais déjà une blague par rapport aux autres : j’ai toujours été le plus petit et le plus laid de toutes les équipes dans lesquelles j’ai joué ! Donc, ça m’a aidé. Quant à la différence entre le collectif et le fait d’être seul sur scène, c’est qu’en stand-up, on peut moins facilement rejeter la faute sur son partenaire. On est davantage responsabilisé. On prend l’entière responsabilité de l’échec en cas de non-rire. C’est un plaisir solitaire mais collectif aussi, parce que le public est à la fois un adversaire et un partenaire. Il y a beaucoup de similitudes entre le stand-up et le sport, notamment l’adrénaline. Et un spectacle réussi, un public satisfait, c’est une victoire.

Avez-vous d’autres actualités ?
Au République, l’un des deux théâtres que j’ai acquis à Paris, on continue de programmer des artistes de l’humour, car on aime bien rendre ce que le public nous a donné. Dans un autre registre, on pourra me retrouver en 2025 dans le biopic que réalise Antonin Baudry sur de Gaulle. J’y joue le rôle du capitaine Dronne qui libère Paris. Ça va d’ailleurs être l’objet d’un sketch dans le spectacle, car j’y parle aussi beaucoup de cinéma.

Dominique Ivaldi

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