Musique
Académie musicale de liesse – La valeur du Beau.
L’Académie Musicale de Liesse forme des jeunes garçons du CM1 jusqu’à la Terminale, avec une pratique intensive de la musique menée en parallèle du cursus scolaire. Trente-cinq d’entre eux feront le déplacement dans le Var pour le festival Sacrée Musique. Entretien avec Inès d’Ussel, adjointe à la direction des Études.
Quelle formation l’Académie Musicale de Liesse propose-t-elle à ses élèves ?
Notre académie est un groupe scolaire accueillant des enfants de neuf à dix-huit ans, avec des horaires aménagés en musique. Notre projet s’inspire du modèle des écoles maîtrisiennes, connues en Angleterre et aux États-Unis et héritières des écoles maîtrisiennes de l’époque médiévale, rattachées aux cathédrales. La journée scolaire est composée de cours académiques classiques ainsi que d’une pratique régulière et intensive de la musique. Nous visons un niveau d’excellence et des compétences presque professionnelles. À l’instar des écoles anglaises où les élèves chantent pendant les offices, chez nous, ils chantent quotidiennement les vêpres. Dans leur formation musicale, les élèves bénéficient d’une heure et demie de répétition par jour en chant ou formation en orchestre, ainsi que de quarante-cinq minutes de répétition en chœur trois à quatre fois par semaine. La plupart pratique également un instrument de musique, avec quarante-cinq minutes de travail instrumental en étude musicale par jour et une heure de cours par semaine. Globalement, nous atteignons le même temps de pratique musicale et de formation académique. En dehors des heures de cours, nos élèves résident à l’internat du dimanche soir au vendredi après-midi, adaptant leur vie à ce modèle atypique.
Les élèves sont en formation mais cela leur permet déjà de donner de vrais concerts…
Absolument, leur niveau vocal le permet ! Il peut s’agir de concerts locaux en semaine, impliquant des formations de chœur, des groupes de musique actuelle ou des ensembles d’instruments. Pour les événements plus éloignés de notre base de Précigné, dans la Sarthe, ils partent pendant plusieurs jours et font une tournée. Certains week-ends de l’année sont également dédiés à des concerts.
Quel programme allez-vous proposer pour Sacrée Musique ?
Nous présenterons des œuvres autour de Noël, allant de pièces techniques et pointues pour un public mélomane à des œuvres plus accessibles au grand public. Par exemple, notre chef de chœur, Michael Mode, peut diriger des œuvres comme le « Panis Angelicus » de César Franck, le « Cantique de Jean Racine » de Gabriel Fauré, la « Cantate à l’étendard » créée en l’honneur de Jeanne d’Arc ou des pièces de D’Asquin, Gounod ou Reuter. Nous aurons entre quatre et cinq enfants par hauteur de voix, du soprano à la basse. Nos prestations sont uniques, car les voix d’enfants évoluent vite.
Quel est l’impact de la formation musicale sur vos jeunes ?
La pratique de la musique requiert une grande exigence, tant sur le plan académique que sur le plan humain. Elle leur enseigne les bénéfices d’un travail bien fait. Dans un chœur, si je travaille bien ma partition et que je suis attentif au chef de chœur, cela se répercute positivement sur le groupe. C’est similaire dans le travail. C’est une leçon de vie communautaire, où être attentif à chacun, éducateurs comme camarades plus âgés ou plus jeunes, est essentiel. Nous essayons de leur faire prendre conscience de la valeur de leur contribution personnelle au groupe et de les encourager à travailler vers le beau. Produire de la beauté les élève et les pousse à entreprendre pour créer de belles choses, associant ainsi le beau et le bon.
