André Neyton – Espace Comedia – 16h
>> Toulon
« La Provence perd une conscience et Toulon un peu de son âme »
Il fallait être un peu fou pour quitter la sécurité de l’Éducation nationale à quarante ans, et se jeter à corps perdu dans un théâtre sans murs, sans scène, sans soutien. Il fallait croire en quelque chose de plus grand : une langue qu’on disait morte, un territoire qu’on disait périphérique, une culture qu’on voulait cantonner au folklore.
Ce récit scénique raconte ce pari insensé, celui d’un homme, qui un jour, valise en main, n’a pas pu redescendre les marches d’une gare, saisi par la terreur de l’attente ordinaire que lui réservait son parcours tout tracé. Ce jour-là, il a changé de vie. Il a inventé un théâtre. Il a donné voix aux silences. Il a ouvert une brèche, un espace de résistance qu’il n’a jamais quitté.
À travers archives, extraits de pièces et créations originales, ce spectacle est, au delà de l’hommage à l’Homme de Théâtre, une déclaration d’amour à la langue, à l’art, et à la transmission. C’est aussi un passage de relais, un rappel qu’il est encore temps, toujours temps, de recomençar per jòia.
On l’a traité de fou, d’utopiste.
Heureusement, il l’a été. Obstinément.