Alambic – Heureux et pleins d’inspiration.

>> Sidi Wacho, Les Sales Majestés et Alambic à Brignoles le 21 octobre.

Le groupe varois distille depuis plusieurs années déjà sa musique festive teintée d’accents latinos, au service de textes bien sentis. En attendant la sortie de leur deuxième album, vous pouvez les retrouver en concert de soutien au Festival de Néoules. Miguel, le chanteur, nous répond.

Alambic, en tant que groupe varois, vous avez été interviewés de nombreuses fois par Cité des Arts, quelle est votre actualité ?
Là, nous sommes en période de composition, nous travaillons sur de nouveaux morceaux pour un nouvel album et un nouveau single va d’ailleurs sortir bientôt : « Bossa ». Nous sommes en train de finaliser le mix et le mastering et allons monter le clip, en utilisant des rushs tournés en Asie Centrale. Il y a quelques temps, nous avons sorti le single « Lada ».

Qu’est-ce qui fait l’ADN d’Alambic ?
Déjà ce sont les musiciens, nous sommes amis depuis très longtemps. On va distiller nos inspirations, celles que l’on a chacun de notre côté, pour faire une musique qui nous ressemble à tous. On parle de la nuit, de la fête, de la défaite… Alambic est un groupe qui s’adresse à ceux qui ont raté, aux chômeurs, à ceux qui ne se réveillent pas le matin, à ceux qui vivent à la campagne aussi…

Comment composez-vous un morceau ?
Généralement on se réunit, on joue et j’écris en même temps. On ouvre des bouteilles de vin, on fait de la musique et je raconte mes dernières histoires. On travaille tous ensemble sur le projet, et les paroles, c’est moi. Bon, en fait, j’avoue, on utilise ChatGPT, on peut tout faire avec ça aujourd’hui (rires) !

Alors c’est comment un voyage en Lada ? (titre du dernier single ndlr)
C’est super, c’est fatigant. Tu parles de la tournée, c’est ça ? La Lada, c’est une vieille voiture d’Europe de l’Est, tu ne sais jamais si elle va démarrer, mais après tu vas partout. On a fait une grande tournée en juillet, dans trois pays d’Asie différents, le Kirghizistan, le Kazakhstan et l’Ouzbekistan. On était déjà allé au Kirghizistan, il y a quatre ans, et les salles étaient pleines ! Nous avons trouvé un tour manager sur place, le patron du premier bar où l’on a joué, qui nous a organisé une tournée. On a beaucoup voyagé, dans des voitures éclatées, on est tombé en panne, on a peu dormi… Le Kazakhstan est immense, on jouait, on picolait et on montait dans des vans sans ceinture et sans clim pour huit heures de transport par jour. La population ne parle ni anglais ni français. Nous chantons des chansons en français, sur de la musique latine, ça n’a aucun sens pour eux… et pourtant les gens dansaient jusqu’au bout la nuit ! On a perdu quelques points de vie sur cette histoire, mais on est revenu heureux et pleins d’inspiration.

Parle-nous du set que vous allez donner à Brignoles en soutien au Festival de Néoules.
Nous avons monté une formule à trois, le guitariste, le trompettiste et moi. Nous voulons pouvoir jouer dans des patelins, et là ça fonctionne partout. Nous sommes accompagnés de machines pour la partie rythmique. Nous jouons des morceaux d’Alambic et de nouvelles compos exclusives à ce projet-là. On adore, et le public aussi. à Brignoles, on va jouer de la musique latine, avec des kicks, de la basse, des paroles en français, des morceaux qui font danser et qui font rire. Nous sommes de purs produits varois, et Néoules, c’est le festival de notre enfance, où l’on a découvert les artistes que l’on aime le plus aujourd’hui. On a des souvenirs en tant que spectateurs et d’afters au camping ! Nous avons aussi eu la chance d’y jouer, il y a quelques années, en compagnie d’artistes que l’on adore, comme Tiken Jah Fakoli. On soutient le festival très très fort et on espère peut être avoir une place cet été et pouvoir retrouver nos chers bénévoles.

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