Alexandra Cismondi, « J’ai toujours eu le spectacle dans la peau « 

Du 28.02 au 02.03 – Le Liberté Scène Nationale – Toulon

 

Le spectacle «Eh bien, dansez maintenant !», imaginé par Alexandra Cismondi et la compagnie Vertiges, sera créé les 28 février, 1er et 2 mars prochains dans la salle Fanny Ardant du Liberté Scène Nationale de Toulon. Présentation avec Alexandra Cismondi.

 

Quel est votre parcours ?
Je suis originaire de La Seyne, et je vis aujourd’hui entre Paris et la région toulonnaise. Je suis auteure et comédienne, et j’ai toujours eu le spectacle dans la peau… même si j’ai suivi un cursus en géographie politique à la Sorbonne !
J’ai été formée à la danse, au théâtre, au jeu de clown, et j’ai travaillé avec de nombreux metteurs en scène, acteurs et réalisateurs parmi lesquels Jérémie Lippmann, François Bourcier, Joséphine Draï, Raymond Acquaviva, Jean-Baptiste Maunier ou encore Tonie Marshall.

Quelle est l’histoire de «Eh bien, dansez maintenant !» ?
C’est un spectacle inspiré de l’histoire d’amour de mes parents, une autofiction qui mêle théâtre et danse. Je leur ai même emprunté la photo de leur mariage pour l’affiche du spectacle ! Pour résumer, c’est l’histoire d’une danseuse qui ne veut pas commencer à danser parce qu’elle pense que son père est dans la salle.
Petit à petit, elle reconnaît d’autres membres de sa famille, alors qu’elle leur a interdit de venir assister à son spectacle. Et s’ils sont là, elle ne peut pas danser. Alors elle panique, remonte dans ses souvenirs et devient sa propre mère, enceinte d’elle-même, en 1983, le jour de son mariage à Fréjus.

Et le spectacle commence vraiment…
Oui, c’est le début d’une grande saga familiale, où l’on croisera Alexandra, bien sûr, un avatar de moi-même, en tout onze personnages de trois générations. Une famille aux origines et aux cultures multiples, moitié «ritale», moitié française, moitié sud, moitié nord, moitié Toulon, moitié Limoges, moitié riche, moitié pauvre, onze personnages, qui racontent l’enfance de cette jeune danseuse, de son corps, pris entre les feux de deux familles que tout oppose.
La question qui est posée en filigrane, c’est : comment se relève-t-on de son histoire ?

Vous créez ce spectacle à la fin du mois de février, c’est la concrétisation d’une longue aventure ?
Oui, c’est environ deux ans d’écriture, avec la complicité d’Emilie Vandenameele, qui assure également la mise en scène. C’est Sidney Leoni qui signe les chorégraphies, et qui a aussi travaillé avec nous sur l’écriture et la relecture. Nous serons en résidence mi-février au Liberté pour fignoler les derniers détails. Puis place à la générale le 27 février, qui sera ouverte au public, avant les trois dates de création, les 28 février, 1er et 2 mars.

Après les premières à Toulon, le spectacle va vivre sa vie ?
On l’espère bien ! Nous serons en tout cas au festival d’Avignon, tous les soirs à 22h15 au théâtre du Train Bleu. Nous avons déjà des dates programmées dans des salles pour la saison 2019-2020, et l’agenda va se remplir progressivement…

Vous avez également une forte volonté de transmission ?
Oui, la compagnie est associée au cursus art-danse du lycée Beaussier, à La Seyne, où nous intervenons régulièrement. C’est un joli clin d’oeil, car c’est là que j’ai passé mon bac. Et mon parcours tout autant que le spectacle parlent aux jeunes avec qui nous travaillons. Car c’est en fait le portrait d’une enfant, puis d’une ado, et enfin d’une artiste qui se révèle et s’affirme.

Olivier Stephan

 

Site Web du Liberté Scène Nationale

Facebook Officiel d’Alexandra Cismondi