Alexandre Telliez-Moreni & Samir Bouallegue – Road trip rock.

MUSIQUE – CINEMA
 » Varlifornia Dreamin’ « 
Documentaire – Tournée à l’automne

Alex dirige le label toulonnais Toolong Records. Autour des groupes LuneApache et de son homologue acoustique Hal Manhar, il a tissé un projet au titre évocateur : Varlifornia Dreamin’… Un documentaire rock, sur les points communs entre Californie et Var autour d’un road trip en combi Volkswagen… tourné par Samir Bouallegue, moitié du talentueux studio Barbak&Gougoutte, et qui sera présenté lors d’une tournée alliant cinéma et musique, à l’automne.

Comment est née cette idée de rapprocher le Var et la Californie ?

Alex : Au départ je souhaitais travailler sur les fantasmes des groupes du label, qui, comme beaucoup de groupes en France, ont baigné dans la culture américaine. Il y aurait eu pour chaque groupe une comparaison, par exemple le Canada avec At Dawn We Are Kings. Puis ça s’est focalisé sur LuneApache. Le style rock psyché est né en Californie. Il en reprend l’esthétique, dans les clips, la pochette, les effets. Je voulais aussi que ce soit protéiforme, avec une expo par exemple, puis l’idée du documentaire rock est venue.

Sam : J’ai été séduit par la cohérence du projet, Alex vient de l’urbanisme et c’est une figure de la musique underground du coin. Ce projet allie les deux, et le cinéma.

Quels sont les points communs que vous avez trouvé entre Var et Californie ?

A : Au début c’étaient des intuitions, ce que nous renvoyaient les médias. Puis, mon frère m’a prêté un livre qui parlait des végétaux du domaine méditerranéen, où on retrouvait des similitudes. La géologie, en réalité, conditionne beaucoup de choses, l’agriculture, le terroir, les modes de construction, les modes de vie…

Pourquoi un road-trip ?

A : C’est toute l’histoire du rock : partir dans le van en tournée ! Il fait partie intégrante à la fois de la contreculture et de la culture de masse. C’est aussi très cinématographique.

S : Tous ces road movies : Paris Texas, Las Vegas Parano… Alex arrive avec une histoire : la Californie, l’urbanisme… A partir du van, on crée le récit, et surtout le rythme.

A : C’est une quête

S : Avec toutes les théories de dramaturgie sur le parcours du héros. On cherche la Californie, va-t-on la trouver ?

Parle-nous de la bande-son, quels sont les morceaux, la couleur, l’ambiance ?

A : Le groupe Hal Manhar est né de recherches musicales pour ce docu. Avant le tournage, Sébastien Poggioli, bassiste de LuneApache, a commencé a composé une bande-son. Après quelques morceaux on a décidé de sortir un album ! On s’est donc mis à écrire de nouveaux titres, Anthony, Sébastien et moi.

Le spot varois qui se rapproche le plus de la Californie ?

A : La corniche du Cap Sicié, qui ressemble à la côte près de San Francisco : une route proche de la mer, une côte rocheuse, un horizon, des plantes cousines… Ou le Rocher de Roquebrune, avec un côté semi-désertique.

S : Avec l’étude de la carte, j’ai trouvé beaucoup de ressemblances. Ces roches de Roquebrune me font penser aux westerns spaghetti.

Comment va se dérouler le tournage ? Quelle sera la patte Barbak et Gougoutte ?

S : Alex a fait appel à moi pour laisser une marge de manœuvre à la spontanéité. L’univers de Barbak et Gougoutte est le mien, et celui de Sandro. Je ne sais pas faire autre chose, c’est ce que j’insuffle. Je vais y mettre un rythme et une esthétique similaires.

Vous avez fait appel à un crowdfunding pour financer le projet…

Oui, sur Ulule. En plus du documentaire, le financement va servir à sortir la BO en vinyle, et, nous l’espérons, une carte de la Varlifornie, dépliante, avec tous les hotspots. Chacun pourra aller faire son propre parcours.

https://fr.ulule.com/varlifornia-dreamin/

Mai 2021