Alexis Michalik et Juliette Delacroix – La belle histoire d’amour d’Alexis Michalik.

Une histoire d’amour, sortie le 12 avril

Alexis Michalik signe là une histoire forte et bouleversante tirée de sa propre pièce de théâtre. Nous l’avons interrogé au Pathé la Valette, accompagné de Juliette Delacroix.

Katia (Juliette Delacroix) est homosexuelle. Justine (Marica Soyer) se dit hétérosexuelle. Mais elles tombent amoureuses. A tel point qu’elles décident d’avoir un enfant. Qui le portera ? L’une ou l’autre selon les hasards de s’insémination. C’est Juliette qui tombe enceinte… Et Justine qui va soudainement la quitter. On retrouve Katia et sa fille quinze ans après.

Comment vous est venue cette histoire, Alexis ?
A.M. : J’avais une chanson dans la tête et l’idée m’est venue peu à peu en me disant que j’écrirais un jour une pièce. Et puis, comme chacun de nous, les aléas de la vie, une rupture, un décès… et j’ai commencé à écrire le texte que j’ai fait lire à Juliette. Et en le lisant, on pleurait ! On a pu jouer la pièce en 2020, interrompue par le Covid, mais qui a bien marché et là encore, je me suis dit que, lorsque j’aurais le temps, j’en ferais un film. Ce que j’ai fait.

On retrouve les trois comédiennes de la pièce dans le film, ce qui est rare.
A.M. : Je tenais absolument à ce que les mêmes artistes jouent dans le film car notre vie et notre histoire sont très liées, nous avions vécu une belle aventure et il fallait qu’elle continue.
J.D. : C’est vrai qu’au théâtre nous avons beaucoup pleuré. Alexis sait trouver ce qui peut toucher le public mais aussi les comédiens car ce qu’il raconte, même si ça ne nous est pas arrivé à nous a pu arriver à des proches. Il y a toujours une part d’intime dans ces situations.
A.M. : Je cherche toujours la connexion avec les comédiens. Je voulais retrouver cette connexion que nous avions eue ensemble mais aussi avec le public. On a joué tellement de fois ensemble qu’on est totalement dans le vrai.

Et en plus, là, il y a les scènes d’amour !
J.D. : Oui et en plus avec une femme ce qui est un peu compliqué. J’ai fait appel à une amie lesbienne qui m’a montré comment faire… Et en fait, ça n’est pas tellement différent… sauf une chose !!!

Alexis entre la pièce et le film, il y a toujours des différences. Quelles sont-elles ?
D’abord je ne voulais pas que ce soit du théâtre filmé mais une vraie adaptation cinématographique. Il y a cent-trente-six décors, au lieu d’un seul ! Et puis, comme quinze ans passent entre le début et la fin, il fallait qu’on le ressente. Il fallait aussi plus d’action et donc, moins de textes. Au théâtre on dit, au cinéma, on montre. Il y a aussi la possibilité d’aller chercher plus loin l’intimité, avec des gros plans par exemple ou des têtes à têtes.

Vous avez intitulé le film « Une histoire d’amour ». En fait il y en a plusieurs !
C’est vrai, il y a les deux filles, puis la mère et la fille, puis le frère et la sœur, puis l’oncle et la nièce… Tout ça s’entremêle, on apprend à connaître chaque personnage tout au long du film.

Etre détenteur de cinq Molière, est-ce que ça vous a stressé pour la suite ?
Vous savez, recevoir un Molière c’est agréable, ça montre l’intérêt de la profession mais, paradoxalement, vite remis, vite oublié. On ne fait pas ce métier pour ça. C’est une confirmation que l’on ne s’est pas trompé de voie dans notre choix. Après, on part sur un autre projet en essayant de le faire aussi bien. C’est un éternel recommencement.

Jacques Brachet

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