Alix Ferraris – Défendre et accompagner le cinéma méditerranéen.

Appel à candidature ouvert jusqu’au 31 janvier.

Alix Ferraris préside l’association Quattrocento à Carqueiranne. A travers cette structure, il organise en partenariat avec la mairie de Carqueiranne, la deuxième saison du ciné-club de la lune, pendant l’année scolaire et le Festival de la Lune, des projections en plein air l’été. Il participe également à l’organisation du festival Medseries.

Tu diriges le ciné-club de Carqueiranne, quel est son fonctionnement ?
Il est né l’année dernière et je remercie d’ailleurs la mairie. Nous sommes également en partenariat avec la Région Sud et l’association KVA en Corse. Nous proposons une cotisation pour devenir membre. L’hiver, nous ne pouvons programmer que des films de plus d’un an d’exploitation en salles. Nous proposons aux Carqueirannais de pouvoir assister à des séances de ciné-club près de chez eux. Un mardi par mois, nous avons deux séances : à 17h une séance gratuite de courts-métrages, ensuite, un verre de l’amitié et une rencontre avec les artistes de la soirée, puis à 19h, un film avant débat. Nous projetons de janvier à juin et de septembre à novembre. L’été nous prenons le relais avec le Festival de la Lune, pour des projections en plein air à l’auditorium de Clairval en partenariat aussi avec la ville. Nous voulons sensibiliser un public et permettre à tous de voir du cinéma à des tarifs accessibles, avec des thématiques, et de partager un moment, souvent avec les équipes des films. En janvier et février nous aurons une action avec le Bureau d’Accueil des Tournages TPM et l’IUT de Toulon. Les étudiants toulonnais viendront découvrir des courts et des longs métrages puis rencontrer les réalisateurs au bureau de TPM. Le 10 janvier ce sera avec Luc Benito et Nicolas Paban, des réalisateurs locaux, et le 7 février avec Rinatu Frassati, et Giorgia Sinicorni autour du court-métrage « Beatrice », pour lequel j’ai d’ailleurs été directeur de production.

Quelle sera la programmation à partir de janvier ?
Le 10 janvier, nous aurons donc Nicolas Paban, réalisateur varois avec plusieurs courts-métrages à son actif projetés à 17h, et Luc Benito, qui, en plus de sa casquette d’exploitant et d’enseignant a réalisé un documentaire sur Félix Mayol, projeté à 19h. Le 7 février, nous proposons le court-métrage « Beatrice » du réalisateur corse Frassati puis « Una Relazione » de Stefano Sardo, jamais distribué en France. Le 7 mars, nous donnons carte blanche au producteur Sébastien Aubert qui proposera à 17h trois courts-métrages américains qu’il a produits, puis à 19h nous verrons « Nous Les Coyotes », d’un couple de réalisateurs cannois partis s’installer aux Etats-Unis. Le 11 avril, une de nos membres a proposé un road movie, « Almanya », et on est parti sur une thématique comédie dramatique, avec deux courts-métrages dont un tourné en Région Sud avec la présence de Gautier Blazewicz, le réalisateur et de Chantal Fischer, la productrice, de « T Gros ». Le 9 mai, nous ferons un focus entre Corse et Liban, les paysages libanais ressemblant aux Corses. Nous aurons un court-métrage réalisé à Bastia, mais censé se dérouler au Liban, « Souvenir inoubliable d’un ami » de Charaf, dont un des acteurs, De Gaulle Eid, est le réalisateur du documentaire « Terra Di i Turmenti » projeté à 19h. Et l’autre court-métrage sera « Blue Line » dont l’action se déroule au Liban, mais dont une partie est tournée en région Sud. Le 6 juin, nous finirons par du polar avec le film culte avec Alain Delon, « Le Samouraï » de Melville. Les courts projetés à 17h seront « Premier jour », avec Ange Basterga et « Assassins » de Laurent Simonpoli avec Eric Fraticelli.

L’appel à candidatures pour le Festival Medseries 2023 est ouvert jusqu’au 31 janvier, peux-tu nous présenter le festival ?
Nous vivons aujourd’hui une véritable explosion de la série. Il existe déjà des festivals sur la série, mais aucun autour des thématiques méditerranéennes. Medseries est né en Corse, autour d’un collectif de professionnels qui ont de l’expérience dans la série dont Ange Basterga, qui a réalisé une série pour Netflix et Jean-François Luccioni. La première édition était un test et centrée sur la Corse. Cette seconde édition s’ouvre à toute la Méditerranée. Nous accompagnons cinq porteurs de projets. Nous avons trois coaches, Ange, Jean-François, et une touche féminine et italienne avec Chiara Laudini, scénariste d’origine sarde. Nous voulons en particulier rapprocher la Corse et la Région Sud. Nous aurons une première session du 4 au 8 avril en Corse, et pour un meilleur accompagnement, une seconde à Carqueiranne dans le cadre du festival de La Lune, en juillet. Dans cette seconde session, nous souhaitons leur apporter un regard sur les contraintes de production, notamment économiques. Le festival est ouvert à tous les porteurs de projets de série, avec un certain de nombre de critères. Il faut qu’il y ait dans leur projet un rapport avec la Méditerranée, une thématique, un rattachement social ou géographique… Nous prenons les lauréats complètement en charge, en les faisant aller en Corse puis dans notre région. Medseries est soutenu par la Collectivité de Corse via le CNC.

 

Fabrice Lo Piccolo

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