Alix Ferraris – Une immersion dans le cinéma du réel.

>> Festival du Film Documentaire du Var du 7 janvier au 28 février dans le Var

Le président de l’association Quattrocento nous raconte l’évolution du Festival du Film Documentaire du Var qui, pour sa deuxième édition, s’étend sur près de deux mois. Une programmation riche et variée, entre découvertes, rencontres et mise en lumière des talents locaux.

Le Festival du Film Documentaire du Var est de retour pour sa seconde édition. Peux-tu faire un bilan de la première ?
La première édition était un test sur deux jours à Carqueiranne. Nous avons mis à l’honneur deux réalisateurs importants pour moi : Dominique Maestratti, que je connaissais pour ses formats télévisuels précis et techniques autour du portrait, et Christian Philibert, un réalisateur varois connu. L’idée était de valoriser le documentaire, un format parfois délaissé par le public. Cette année, nous allons plus loin, notamment en développant nos partenariats, comme celui avec l’Université de Toulon. Nous collaborions déjà avec Karim Adouane et la licence cinéma grâce à une convention avec la Métropole TPM. Cette année, nous avons renforcé cette relation avec le nouveau Master Alten. Les étudiants bénéficieront d’une expérience concrète sur le terrain : organisation, ateliers et échanges avec les réalisateurs. Nous favorisons la proximité et la cohésion sociale avec des projections, des rencontres et des débats. La programmation s’étend sur deux mois, avec des événements dans plusieurs lieux du Var. L’objectif est d’attirer un public plus large et de mettre en avant les cinémas, les réalisateurs et la richesse des documentaires sous toutes leurs formes.

Qu’est-ce qui t’intéresse en particulier dans le documentaire ?
C’est le cinéma du réel. Il peut prendre la forme d’un format télévisuel de cinquante-deux minutes ou d’un long-métrage explorant une idée, un portrait, un drame social ou un sujet culturel. Il permet de découvrir et d’apprendre : de l’histoire de l’art à des réflexions sur la société. Notre festival est aussi un moyen de valoriser les créateurs, dont le travail de recherche est important. Nous souhaitons particulièrement mettre en avant la création locale et encourager les initiatives dans le Var. Le documentaire offre une diversité de regards et de sensibilités qui enrichissent notre compréhension du monde.

Après une première séance dédiée à Marcel Pagnol, il reste encore huit films à voir, dans cinq lieux différents. Peux-tu nous en parler ?
Nous avons une programmation variée. Le samedi 11 nous avons accueilli David Hertzog Dessites avec « Il était une fois Michel Legrand » à guichet fermé. Nous avons mis en avant la transmission avec un concert des élèves du Conservatoire TPM de Jazz. À Draguignan, le 23, une projection à l’Université propose une carte blanche à l’étudiante Elise Mongas du Master Alten avec « À voix haute », film sur un concours d’éloquence. Les 30 et 31 janvier et 1er Février à La Valette au cinéma Henri Verneuil en partenariat avec Les Petits Ecrans, la trilogie du Prado : « Le mystère Jérôme Bosch », « L’ombre de Goya » et « L’Enigme Vélasquez », ce dernier en avant-première et en présence de Stéphane Sorlat. Le 4 février, nous projetons à Carqueiranne un drame social puissant, « Une histoire de famille », de Michèle Bourgeot, tourné dans le Var sur une période de douze ans. Enfin, Le 27 février au Royal à Toulon sera marqué par les projections de « Quadrifluox », l’histoire d’un jeu de tarot imprimé en fluo qui a sauvé une imprimerie marseillaise, et « Finisher », réalisé par une jeune Hyéroise très douée et autodidacte, Hanaë Ferloni, sur l’association carqueirannaise Tri Académie. Enfin le 28 février, la plateforme SVOD ALLINDI sera proposée à 18h en clôture à l’Université de Toulon.

Fabrice Lo Piccolo

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