André Rossi – De l’amour à la mélancolie…

26.10 – Théâtre Denis, Hyères
16.11 – Moulin à Paroles, Méounes

 

André est l’auteur-compositeur du trio varois 6lexic, qu’il forme avec Lison Li et Aurélien Régis-Recous. Cet amoureux des mots, dans la lignée de notre chanson française à texte, et créateur d’univers musicaux nous parle de leur nouvel album qu’ils défendront sur scène dans le Var ce mois-ci.

 

Pourquoi avoir choisi le nom de « 6lexic » ?

La symbolique du chiffre six au niveau universel est très importante pour moi. Je m’intéresse à la numérologie, et le 6 est un chiffre sacré. Lexic c’est le verbe, tout simplement.

Vous vous définissez comment « transgenre musical », quelles sont vos influences ?

C’est toute cette chanson française qui va de Brel à Ferré en passant par Higelin, Bashung, Jonasz, Souchon, Gainsbourg. Il n’est jamais évident de se définir. Cela me fait donc marrer de dire transgenre musical. On ne s’arrête pas à un seul style, mais nous avons tout de même une couleur, on nous reconnait. Mais transgenre musicale ça nous correspond bien : chaque membre apporte quelque-chose. J’amène les chansons avec des idées assez bien arrêtées d’arrangements possibles. Mais je fais confiance à Aurélien et Lison dans leurs modifications. Lison, c’est ma complice sur scène, elle me dit : « Non, ça on devrait le faire comme ça… Et si on changeait de tonalité… Et si on essayé cette rythmique ». Elle amène son grain de sel (et non son un grain de sable). Elle est poly-instrumentiste (basse, percussions, guitare, claviers, ukulélé, chant). Aurélien est à la batterie, et il fait cela très bien.

Vous aimez jouer avec la langue française… Quels sont vos thèmes favoris ?

Comme tous les auteurs, on parle d’amour, de désamour, de la mort, de la fantaisie, et surtout du voyage… sous toutes ses formes… L’amitié est un voyage, l’amour est un voyage, avoir des enfants est un voyage. En fait, la vie est un voyage. Il y a bien sûr des chanteurs engagés. Moi je suis un artiste dégagé ! Un peu désinvolte… mais pas désabusé. Un peu de poésie et pas mal de dérision. Ce deuxième album, Montefiorino Melancholia est dans la lignée du premier, Anima Vertigo… C’est la suite de notre histoire de musiciens. Mais nous l’avons pensé beaucoup plus léger. Sur le premier on essaie de tout bien faire. Mais on a tendance à trop en faire, à mettre trop de couleur. Là c’est plus léger, au niveau des arrangements, des orchestrations, de la prod. Du coup, l’album est plus direct. Je revendique le premier album, que j’aime beaucoup, mais si je devais le refaire, j’allègerais quelques petites choses. Pour ce deuxième album, on a plus de maturité. On s’est confronté à des expériences de musiciens. On a fait pas mal de concerts, on a tourné un joli clip, on est parti à l’étranger, on a fait de belles scènes, et rencontré de beaux artistes. Tout ça nous a enrichis. Pour le premier j’avais inventé ces mots, qui correspondraient au vertige de l’âme, une sorte de clin d’œil à Bashung. C’était une étape de ma vie, vertigineuse, une histoire d’amour extraordinaire… Montefiorino, c’est le village de mes ancêtres, en Italie. C’est mon neveu qui me l’a appris ! J’ai trouvé cela tellement beau. C’est fleuri. Dans mes chansons, il y a beaucoup d’eau et de fleur. Je suis quelqu’un de très aquatique. On a aussi invité quelques copains à participer sur certains morceaux.

Quels sont vos projets ?

Nous avons un troisième album en préparation et un clip sur la chanson « Wonderland » qui est en cours de montage, et devrait sortir fin octobre.