Antoine Fantin, un écrivain plus qu’un auteur
16 Août – Dédicaces et lectures – Toulon
Journaliste, dialoguiste, parolier, écrivain, Antoine Fantin a une carrière littéraire diversifiée. Il s’est, depuis sa jeunesse, consacré à de multiples possibilités d’écriture, toujours dans l’idée de proposer un contenu accessible. Aujourd’hui, nous le retrouvons à l’occasion de la publication de son recueil « Qui réfléchit, fléchit » et de sa venue à Toulon en août.
Pourquoi, cette fois-ci, avoir fait le choix de publier des nouvelles ?
J’ai choisi de faire des nouvelles parce que j’aime bien le format court. J’ai pas mal travaillé pour des séries télévisions (Un gars/Une fille, Scènes de ménages..) où l’écriture est assez incisive. Je trouve aussi que le format court s’adapte pas mal à nos vies. Personnellement, j’ai peu le temps de lire de grands livres, je suis souvent interrompu pendant plusieurs semaines et après c’est un peu difficile de m’y remettre. Le côté court des nouvelles me plait bien en tant que lecteur mais aussi en tant qu’écrivain. Cela permet d’écrire des histoires incisives, avec des chutes.
Vous vous définissez, d’ailleurs, plus comme un écrivain qu’un auteur car vous ne vous consacrez pas à la réalisation de romans ou d’histoires longues.
C’est vrai. Un auteur va plus se consacrer à une œuvre et prend le temps de développer une thématique, des personnages. Moi, je me sens plus écrivain, dans le sens où je ne vais pas me limiter à un roman mais écrire autant des chansons que faire des dialogues pour la télévision, des recueils, ou bien encore des articles de presse. C’est vraiment utiliser l’outil de l’écriture pour essayer de faire passer des idées.
Vous avez écrit ces nouvelles à différents moments de votre vie. Ont-elles été inspirées de rencontres marquantes ou bien d’expériences ?
J’ai fait plein de métiers dans ma vie qui m’ont permis de rencontrer des personnes très différentes. J’ai écrit beaucoup de nouvelles en parallèle, en m’inspirant de ceux qui m’entouraient. Ces quatre nouvelles-là, je les ai juste mises à part. Ce sont des nouvelles qui ont été écrites pour des raisons différentes mais les quatre ont des points communs. Dans chacune, on suit un seul personnage. Il s’adresse directement au lecteur. Ce sont presque des monologues. En revanche, dans la dernière nouvelle, plus silencieuse, le personnage est seulement décrit mais ne prend pas la parole. Ce qui réunit les quatre nouvelles, c’est que chaque personnage est en train de sombrer dans la folie. C’est sombre mais très drôle à la fois. Ils sont différents mais je trouvais qu’ils se retrouvaient assez bien alors j’ai décidé de les regrouper.
Vous organisez un évènement littéraire à Toulon le 16 aout en partenariat avec l’association Météorite. Ce sera une dédicace, une lecture ?
Il va s’agir de lectures théâtrales, interprétées par les comédiens de l’association. La directrice de Météorite m’a contacté et m’a dit qu’elle aimerait théâtraliser certains passages de mon recueil avec ses comédiens. Comme les nouvelles de « Qui réfléchit, fléchit » sont assez bavardes, elles se prêtent assez bien au jeu. C’est une approche plus ludique et moins ennuyeuse qu’une simple dédicace. J’aimerais que cet événement soit à la portée de tous et pas seulement à ceux qui ont l’habitude d’aller dans les librairies.
Quels sont vos projets pour la suite ?
J’ai un projet qui va bientôt aboutir, en tant que parolier. On vient de sortir un quatre titres avec le groupe les Tendres Voyous, actuellement en tournée en France. C’est un groupe assez festif et poétique. On travaille sur un album qui devrait sortir au début de l’année prochaine !
Maya Trufaut
http://www.antoinefantin.com/