Arlette Bernard, vingt ans d’art contemporain à l’Espace Castillon.
L’Espace Castillon est une des galeries incontournables de l’aire toulonnaise. Située initialement rue Castillon au Mourillon à Toulon, c’est une des premières à avoir démocratisé le concept d’Art Shop, des œuvres dans des bacs, pour tout type de budget, sélectionnées de main de maître par Arlette. Relocalisée rue Paul Lendrin dans le centre-ville, Arlette continue d’animer la scène culturelle locale, par des expositions permanentes, renouvelées régulièrement.
Quel type d’œuvres peut-on trouver à la galerie ?
C’est une galerie d’art contemporain. On y retrouve les œuvres d’une quarantaine d’artistes : de la peinture, de la sculpture, des céramistes, des designers, etc. Certains sont présents en permanence, pour d’autres un roulement est effectué, tous les mois l’exposition change. Nous avons depuis plus de vingt ans une formule de casiers avec des œuvres originales et des prix doux, à partir de 30€. Ça permet notamment à un public jeune de faire le choix d’une œuvre art : plutôt qu’un poster encadré, ils ont une œuvre d’artiste originale. C’est également une bonne idée cadeau.
Comment choisissez-vous vos artistes ?
Je choisis les artistes non pas sur leur potentiel de vente mais sur la qualité de leur travail. Cela peut être des artistes un peu confidentiels si le talent est au rendez-vous. Je me demande : « est-ce que je le mettrais chez moi ? ». Chacun a un univers différent. Nous avons du classique et du plus dérangeant, le choix se fait en fonction des places disponibles car nous ne présentons pas plus de quarante artistes.J’expose des artistes de toute la France, et quelques étrangers, deux allemandes, un irlandais…
Quels seront les prochains événements ?
L’exposition du mois de janvier est sur Lajameux, à partir du 6. C’est une artiste classée dans l’art singulier et nouvelle venue à la galerie. Elle sera entourée d’artistes proches tels Antoine Loknar, Jackie Planche, Lionel Borla, Kaza, ce qui les réunit c’est de travailler sur papier, et non sur toile.Dans le courant du printemps nous referons des vide-ateliers. Pour être prévenus, il suffit de passer nous donner vos e-mails. On s’installe à l’extérieur comme un vide-greniers classique. Les œuvres sont généralement à moitié prix, car soit elles sont un peu anciennes, soit c’est la fin d’une série et ce n’est plus facile à exposer par l’artiste. On fait de bonnes affaires.
Vous êtes l’une des plus anciennes galeries toulonnaises, quelle est votre opinion sur la culture à Toulon aujourd’hui ?
Ça bouge, c’est bon signe. Quand je vois une expo Moebius à l’Hôtel des Arts, je ne peux que me réjouir. Le Centre Ancien a aujourd’hui des rues vouées à l’Art, c’est très bien. Il ne faut pas que nous, ancienne galerie, disparaissions du panorama pour autant. Nous œuvrons pour cela. Tout ce qui fait avancer l’art me convient.