AURÉLIEN DURIER – La peinture, narratrice d’une histoire

Festival Cinéma en Liberté – 8 et 9 juillet – Tour royale – 10 juillet – Cinéma Le Royal

Aurélien Durier, dans un parcours autodidacte, a su se construire peu à peu en tant que peintre graphiste. Il apporte au regard du public, des peintures pleines de couleurs et de corps, narratrices d’une histoire invisible à l’œil nu. 

 

Tu as conçu l’affiche du festival Cinéma en Liberté, très onirique elle invite au voyage et à la découverte de cinématographies… 

Quels liens t’unissent au festival, et peux-tu nous en dire plus sur sa conception ?  

 

J’ai montré trois modèles de dessins pré-conçus rapidement : Une fille sur une caméra, une fille avec une caméra à la main et un autre modèle un peu plus abstrait. 

J’ai proposé les trois et c’est le premier qui fut choisi, étant le plus consensuel. 

Proposer ce modèle m’a paru évident, puisqu’il avait cette vision du voyage, du cinéma, de l’enfance, avec cette petite fille, de la découverte et de la curiosité… 

J’ai rencontré Lisa, l’organisatrice du festival, l’année dernière lorsque j’ai exposé dans la galerie Les Frangines. Je devais la voir depuis longtemps mais cela a été repoussé avec le covid…J’ai finalement exposé, ça a super bien marché et puis je lui ai proposé cette affiche pour le festival. 

 

Vous exposerez dans la galerie Les Frangines dans la rue des arts de Toulon, en novembre et décembre, quelles œuvres montrerez-vous ?

 

Les œuvres exposées seront figuratives, il y aura beaucoup de portraits et de nus… L’être humain est au centre de mes peintures. C’est une peinture sans modèle, je laisse exprimer mon réalisme. 

D’autre part, les couleurs explosent depuis peu dans mon travail, ma palette s’élargit, et je cherche à peindre quelque chose d’universelle et d’intemporel. 

 

Selon vous, qu’est ce qui unit le plus le dessin, la peinture et le cinéma ? 

 

Eh bien c’est l’image. L’image raconte des histoires… A chacun de mes tableaux je raconte des histoires, non pas explicites, mais que je garde en tête. Même le plus petit de mes tableaux racontera forcément une histoire. J’imagine et je crée un scénario en peignant, ce qui rejoint un peu le cinéma.

 

Tu es actuellement dans l’élaboration d’un roman graphique (une anticipation dystopique, noir et blanc, tout au crayon graphite), peux-tu nous en dire davantage ? 

 

Le noir et blanc représente une contrainte, c’est aussi pour aller vite puisque le roman sera assez important et contiendra beaucoup de pages. La couleur prendrait deux fois plus de temps, et je fais également tout au crayon ce qui est long aussi. Le roman graphique pourrait être en couleur, mais avant tout je me concentre sur l’histoire. Rien n’est encore vraiment arrêté. C’est également aux maisons d’éditions d’avoir leur mot à dire. 

L’histoire se déroule dans un futur dystopique qui n’a pas de date, ni de marqueurs temporels ou géographiques. On comprend que c’est le futur qui est représenté, sans que ce soit un space opera ou un univers où l’on ne peut pas être sûr à cent pour cent que l’on se trouve dans le futur. 

J’ai déjà la fin actuellement, mais je ne suis pas au bout de ma réflexion sur le roman. 

 

Lila Ayoldi