Baltazar Montanaro – Journal d’une fille perdue

08.11 – 20h30 – Villa Tamaris, La Seyne sur Mer.

 

Les varois Montanaro sont musiciens de père en fils. Le père Miquèu joue une musique traditionnelle occitane, très ouverte à d’autres influences. Le fils Baltazar, est violoniste, dessinateur, poète… Cette fois-ci, il se produira dans le duo qu’il forme avec Sophie Cavez, accordéoniste. C’est en s’affranchissant des frontières musicales qu’ils accompagneront Le Journal d’une fille perdue, un film réalisé par Georg Wilhelm Pabst. Les deux musiciens, dans leurs complémentarités, transcendent les sonorités traditionnelles de leurs instruments pour explorer tous types de styles musicaux. C’est entre surprises et improvisations qu’ils vont aborder cette oeuvre, censurée à l’époque.

 Comment définiriez-vous votre style musical ?

Nous jouons une musique ouverte. Nous voulons jouer quelque chose qui nous pousse, qui nous inspire, quel que soit le style, quelles que soient les origines. Nous sommes souvent inspirés par les musiques traditionnelles, ce sont nos instruments qui veulent cela. En revanche, nous pouvons aussi créer des énergies plus proches du jazz, ou du rock, parfois même de la pop. Pour nous, il n’existe pas de frontières musicales. Nous essayons de faire tomber les barrières en jouant ce qui nous touche nous, sans nous soucier d’un style défini ou d’un territoire précis.

Le violon et l’accordéon sont des instruments particuliers, comment les allier ?

Il se trouve que c’est une alliance qui est très naturelle : ces deux instruments se sont toujours bien mariés. Le violon est un instrument très traditionnel et classique. L’accordéon en est un qui possède une très vaste palette sonore, avec de très grandes possibilités harmoniques. Les faire jouer ensemble donne un résultat intéressant, ils se complètent bien.

Comment composer pour un ciné-concert ?

Lors d’un ciné-concert, je joue de manière plutôt simple : le but est de se laisser porter par la puissance des images, de se laisser raconter une histoire. A cette heure-ci, je n’ai toujours pas vu le film. Honnêtement, je ne sais même pas si je vais le voir avant. J’ai une préférence pour l’improvisation, et l’effet de surprise qu’elle engendre. Les choses qui se passent sur l’instant sont tout à la fois excitantes et dangereuses. En réalité, on ne risque pas grand-chose, mais ça rajoute une certaine dose d’adrénaline, qui apporte une saveur à l’exercice et au spectacle. Ce n’est pas le cas quand la musique est écrite.

Quel est votre rapport à l’accompagnement de film ?

L’accompagnement de film est une approche différente de celle d’une création musicale classique. Il y a un rapport avec le suspense créé dans un film qui est très important, et la musique doit s’en ressentir. Nous n’en avons pas fait beaucoup, mais c’est une discipline que j’apprécie depuis toujours. J’ai beaucoup regardé de films dits classique, notamment des Chaplin en VHS. La bande son est très souvent au piano. C’est caractéristique des débuts du cinéma. J’ai toujours trouvé cela particulièrement touchant.

 

LE DUO MONTANARO CAVEZ

 

TYPE DE MUSIQUE

 Musique ouverte autour
des musiques traditionnelles

LE DUO

Sophie Cavez
Accordéon
Baltazar Montanaro
Violon

SOUVENIR DE CONCERT

Avec Sophie, on a joué au festival international de l’accordéon à Vienne dans une grande salle. A la fin du premier morceau le public n’arrêtait plus d’applaudir, ça a pris trois ou quatre minutes avant que l’on puisse jouer le deuxième morceau.

 

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JOURNAL D’UNE FILLE PERDUE DE GEORG WILHELM PABST

Film muet – Noir & Blanc – Allemagne – 1929 – 105 min. avec Louise Brooks, Arnold Korff, André Roanne

Thymiane, la fille du pharmacien Henning, est enceinte du préparateur Meiner, qui refuse de l’épouser. À sa naissance, le bébé est mis en nourrice et la mère enfermée dans une maison de redressement. Thymiane réussit à s’évader et trouve refuge dans une maison close, où elle devient fille de joie. Grâce à un mariage avec un vieil aristocrate, elle peut prendre la tête d’un comité de bienfaisance pour dénoncer l’hypocrisie de la charité mondaine…