
P. Abbate & J.-L. Andréani – Quatre jours de magie et d’audace à Bandol.
Bandol Circus du 23 au 26 octobre
La municipalité et le Casino de Bandol offrent au public la deuxième édition de Bandol Circus. Après un premier opus plébiscité en 2024, Pierre Abbate, directeur de Chafadou Productions, mandaté pour organiser l’événement, et Jean-Louis Andréani, directeur artistique du festival, reviennent sur l’aventure et dévoilent les coulisses de la programmation.
Pouvez-vous dresser un bilan de la première édition ?
Pierre Abbate : La première édition a été un vrai succès. Rien que la soirée d’ouverture a réuni entre 7 000 et 8 000 personnes ! Nous avons eu des aléas météo importants, mais grâce à l’équipe de régie, nous avons déplacé et remanié la programmation en un temps record : certains spectacles se sont tenus au théâtre Jules Verne et à la salle Pagnol… et les circassiens extérieurs, perchés à sept mètres de haut, ont joué malgré la pluie. La production s’est vraiment amusée. Malgré la météo, la régie a fait un travail incroyable. Pour nous, c’était magique : nous venons de la musique et, grâce aux compétences de Jean-Louis, nous sommes allés vers le cirque. C’est un pari de faire du plein air sur quatre soirs !
Jean-Louis Andréani : Au-delà des contraintes, c’était une édition qui a mis en valeur des lieux variés : la plage centrale, le port, la place de la Liberté et son kiosque, le Casino, les plages ou encore le parking avec Planète Dragon pour le spectacle d’ouverture. Il y en avait pour les petits, pour les grands, pour toute la famille. En octobre, cela dynamise Bandol et donne une couleur baroque, burlesque, un peu décalée – Halloween approche… mais sans citrouilles !
Comment construisez-vous la programmation ?
Jean-Louis : Notre première volonté est de mettre en avant les acteurs locaux. L’an passé, nous avons accueilli Anne Charpentier et Elsa Renoux, qui ont participé aux Jeux Olympiques et tournent avec le Cirque du Soleil. Magic Mouss, très connu ici, partage son temps entre l’Amérique du Sud et l’Afrique. Ce sont de très beaux artistes. Je fonctionne aux rencontres : les artistes doivent ressembler à ce qu’on a envie de proposer dans la rue. On veut que cela reste familial, simple, mais professionnel. On tient aussi à l’interactivité, par exemple avec l’atelier trapèze pour tous ceux qui veulent s’y initier.
Quel type de spectacles proposez-vous ?
Jean-Louis : Nous avons plusieurs niveaux de lecture. Du cirque “classique” – tissu, corde, trapèze, clown, magie – avec des créations récentes comme « C’est la vie » avec l’acrobate Anne Charpentier et le musicien -Bat-, « Mortem » de la Divine Usine ou « Immobiles » par la Cie Les hommes de mains. Nous distinguons trois catégories. Pour les enfants, des stands de maquillage ou des initiations au trapèze… Des déambulations, avec une sauterelle mécanique géante, des lâchers de clowns et zombies, les Loyalties qui distribuent les programmes. Et les spectacles visuels : de l’aérien avec Christophe Rubelli et Matthieu Meton, Tout fou tout fly ou Les Baudrières, de la magie avec Magic Mouss, du clown avec « Frigo Opus 2 », du théâtre avec une cuisinière qui se bat avec ses ustensiles de cuisine pour réaliser sa recette, et bien d’autres.
Vous avez un partenariat solide avec la Ville et le Casino
Pierre : Les retombées économiques sont réelles pour les commerçants. La collaboration avec la Ville est fluide et appréciée, puisqu’elle est reconduite. Mise à disposition des espaces, services techniques municipaux, voie publique, soutien de la police municipale, matériel urbain, communication, conférence de presse… Il y a une belle synergie. Le Casino participe aussi très activement. Nous remercions Monsieur le Maire et tous ceux qui contribuent à cet événement.
Fabrice Lo Piccolo