Bara Bandai, De la musique pour partager.

01.03 – Bière de la Rade -Toulon
En tournée dans toute la France.

 

Bara Bandai, c’est le nom du projet solo du toulonnais Clément Jeunet-Fougerat. Avec sa guitare, ses pédales d’effet… et son imagination, il crée une musique intimiste mais cinématographique, pleine de voyages, de retenue, d’envolées, de deuil, d’espoir. Il part en tournée en France avec son EP « Une nuit sans sommeil ».

 

Quelle est l’origine du nom de ton projet « Bara Bandai » ?

C’est un nom qui vient de l’Ourdou, la langue du Pakistan, et qui veut dire « Grande Plaine ». J’y ai vécu huit ans, jusqu’à mon adolescence. J’ai toujours envie de me rapprocher de cela. C’est un pays que j’aime beaucoup, où l’on peut faire beaucoup de choses. C’est le nom d’un petit village des montagnes pakistanaises.
Pourquoi avoir voulu te lancer en solo ?
J’ai été dans plusieurs groupes différents. C’était comme un défi de se lancer seul. Mais, je ne trouvais pas le temps, j’avais toujours des excuses… Puis, il y a deux ans, le Port des Créateurs m’a proposé de créer ma propre musique pour leur inauguration. J’ai commencé à composer quelques riffs à cette occasion, et cela m’a lancé. Cela m’a permis d’avoir une deadline.

Le titre de ton EP est « Une nuit sans sommeil », il y a une histoire derrière cela ?

C’est la perte d’un ami à moi qui m’a donné envie de créer cet EP. A la cérémonie, je me demandais ce que je pouvais faire pour lui… Et faire un disque est quelque chose que j’allais pouvoir partager, avec mes amis et sa famille. Il n’y a pas de temps pour la musique, que l’on peut réécouter toujours. C’est un hommage, et en même temps quelque chose où l’on peut se connecter. C’est cette nuit-là quand ça s’est passé, et où je ne pouvais trouver le sommeil.

Comment as-tu créé cet EP ?

J’aime bien le format de morceau unique, avec une histoire, que l’on peut faire varier. Le procédé est simple, il n’y pas de recette miracle, on trouve une mélodie, en travaillant, puis on la fait évoluer. C’est donc un morceau instrumental de quinze minutes, entre souvenirs et deuil, avec quatre mouvements. Pour moi, je voyais ça un peu comme un découpage chronologique, le passé, le présent, le futur, et enfin le moment où on arrive à tourner la page. Mais j’ai lu d’autres interprétations qui m’ont plu également. C’est une musique assez différente de celle que je fais avec les groupes où je joue, qui sont plus punk-rock. Ici on est un peu dans le post-rock, même si je n’aime pas cette dénomination, car il n’y a pas de voix. On est proche également de la scène noise qui est étoffée à l’heure actuelle. Sur scène je me réserve des plages où je peux rajouter quelques éléments libres. A l’Opéra en première partie de Rhys Chatham, cela a duré vingt minutes au lieu de quinze.

Tu intègres également de la vidéo à ton spectacle…

Oui, quand la scène où je joue le permet. Ce sont des images que je tourne moi-même, souvent des plans fixes, c’est très lent, et ça permet de commenter la musique. Cela enlève aussi un peu le regard sur le musicien. Car passer quinze minutes à regarder un musicien et sa guitare, j’ai peur que ce soit ennuyeux. Je trouve que le mix musique-vidéo a un bon rendu. La vidéo évolue avec ce que je vois, on peut trouver de la ville, du train, de la voiture.
Il y a donc une tournée qui s’annonce…
Oui, et c’est ce que je préfère. Je déteste répéter par contre (rires). Prendre la route, jouer dans différents lieux, j’adore… Dès que j’ai commencé cet EP, je me suis dit qu’il fallait repartir voir les amis. Là, je fais un bon petit tour de France. Je joue dans différents types de lieux, dans des bars, à la Bière de la Rade par exemple, au Molotov à Marseille, dans une SMAC, et même dans des salons chez des particuliers !

 

Facebook officiel de Bara Bandai