Baron Rétif Le Baron Rétif Club : un nouveau rendez-vous culturel à Draguignan.

Baron Retif Club au Bus à Draguignan, tous les deux mois à partir du 27 septembre

A partir du 27 septembre le Baron Rétif Club s’installe au Bus. Avec des concerts tous les deux mois où Baron Rétif invite un artiste différent pour partager avec le public un moment unique. Une initiative qui donne vie à des rencontres inédites sur la scène musicale locale.

Quelle place occupez-vous dans la scène musicale actuelle et comment définiriez-vous votre démarche artistique ?
Musicien, producteur et éditeur, je développe depuis 2009 mes projets via ma société d’édition à Paris, tout en travaillant désormais dans mon studio en Dracénie. Je partage donc mon temps entre la capitale et le Sud, entre bouillonnement artistique et ancrage local. Mon univers s’est construit dans ce va-et-vient : je viens du jazz et des musiques improvisées, mais je m’intéresse tout autant aux musiques actuelles que je cherche à revisiter dans une approche plus instrumentale et vivante.

Justement, comment est né le Baron Rétif Club ?
L’idée est venue naturellement à mon retour à Draguignan, où il n’y avait pas vraiment de salle dédiée à la musique actuelle. Le Bus, fraîchement repris, offrait un cadre idéal pour lancer ce projet. Chaque soirée accueille un artiste invité, qui présente son concert, et je joue en ouverture. Le cœur du concept, c’est la rencontre : nous créons ensemble un moment inédit, qu’il s’agisse d’une improvisation ou d’une composition préparée. Rien n’est figé, et chaque concert devient une expérience unique.

Comment choisissez-vous vos invités et quel type de dialogue cherchez-vous à créer ?
Je convie des musiciens dont j’admire le travail, parfois avec qui j’ai déjà collaboré. L’idée n’est pas de programmer uniquement des amis, mais de provoquer des rencontres artistiques stimulantes et inattendues. Chaque collaboration est singulière : elle peut rester éphémère, liée à une soirée, ou se prolonger par d’autres projets, peut-être un disque. Mais ce n’est pas le but premier. Ce qui compte, c’est le moment partagé avec l’artiste et le public, dans une forme de liberté totale.

Pouvez-vous nous dévoiler la programmation pour la saison 2025-2026 ?
Oui, et j’en suis très heureux car elle reflète l’esprit du projet : des univers différents mais toujours généreux et ouverts. La saison s’ouvre le 27 septembre avec Fulgeance Nerdbeats, puis le 28 novembre avec Papatef alias Cyril Atef. En janvier (le 16), place au trio Lor réunissant Mohamed Lamouri, Charly O. et moi-même. Le 13 mars 2026, nous accueillerons Florian Pellissier aux côtés de Conception Perez, avant de clôturer la saison le 25 mai avec Sing Sing & le répertoire ARLT.

Vous avez conçu un instrument unique : en quoi consiste-t-il et comment nourrit-il votre musique ?
C’est un instrument hybride qui mêle batterie jazz, synthétiseurs et cordes vocales. Il me permet de jouer seul des musiques actuelles avec l’énergie des machines, mais en gardant le souffle du live et de l’improvisation. Mon album « Citrus Flûte » a été entièrement enregistré avec lui, en prise directe, sans retouche.

Quelle place espérez-vous donner au Baron Rétif Club dans la scène locale ?
Je veux que le public découvre des artistes majeurs de la scène française dans un cadre intime et vivant. C’est une expérience de live authentique, où l’improvisation et la rencontre priment. Mon souhait est de pérenniser ce rendez-vous et d’en faire, saison après saison, un espace de création libre et ouverte.
Julie Louis Delage

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