Bastien Bourdeau Romain Duhamel – Le Bucéphale devient Le bus.

Bastien et Romain font partie de l’équipe qui a redonné vie à l’iconique salle de concert dracénoise Le Bucéphale, sous le nom Le bus. Leur objectif ? Créer un lieu éclectique, où toutes les esthétiques musicales se croisent, et offrir à Draguignan une scène vivante et vibrante.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de redonner vie à cette salle de concert, anciennement connue sous le nom de Bucéphale ?

Bastien : Nous sommes de Draguignan, et nous avons connu le Bucéphale dans ses premières années. C’était un lieu emblématique, et lorsqu’il a cessé d’exister, cela nous a semblé dommage. Le projet n’était pas relancé, et la mairie a lancé un appel à projets. Nous avons donc décidé de nous y intéresser, car nous étions attachés à cette salle et à son histoire. En 2021, nous avons commencé à poser les premiers jalons, en reprenant dans la continuité de ce qui avait été fait auparavant, tout en apportant notre touche personnelle.

Quelle est la ligne artistique du lieu ?

Bastien : Nous sortons tout juste de notre phase de rodage, et ce que nous avons identifié comme cœur de notre projet, c’est l’accueil d’artistes et du public. Nous voulons rester assez ouverts. La musique reste centrale, bien sûr, mais nous envisageons aussi de nous tourner vers d’autres types de spectacles, comme le théâtre ou la danse. Nous souhaitons faire vivre cette scène avec nos affinités et nos amitiés, mais sans nous enfermer dans une seule esthétique. L’idée, c’est d’offrir une programmation variée et de qualité.

Qu’en est-il de la programmation pour cet automne ?

Romain : La programmation est encore en construction. Nous voulons mettre en place des soirées à thème, comme une soirée soul, une soirée rock, une soirée afro, ou encore une soirée années 80. Mais pour l’instant, nous nous concentrons sur des soirées festives. Les gens ont envie de faire la fête, et nous voulons répondre à cette demande tout en proposant des découvertes artistiques. En octobre, nous avons déjà une programmation intéressante, de groupes festifs, tels Ciao Basta, Voilaaa Sound System, et Alambic. Ce sont des groupes qui, à chaque fois, créent une ambiance de lâcher-prise total. Les gens doivent sortir de là avec le sentiment d’avoir passé une soirée inoubliable, c’est ce qu’on cherche à offrir dans ce beau lieu dédié à la musique et à la danse.

King Krab, soul, funk, pop, est un groupe marseillais que je suis depuis longtemps. Ils ont une esthétique musicale très marquée. Ensuite, Alambic est un groupe qui vit la musique de manière intense. Ils sont engagés et passionnés, et leur nouvel album reflète cela. Voilaaa Sound System est un projet très qualitatif également. Le leader, Bruno « Patchworks », est quelqu’un que je respecte beaucoup. Il est accompagné de Pat Kalla au chant, et de Freakistan. En octobre, nous aurons aussi le Ahinama Trio, un groupe de Marseille avec Maura Isabel Garcia, une pianiste et chanteuse cubaine excellente et un trompettiste exceptionnel, Ernesto.

Quels sont vos projets pour la suite ?

Romain : J’aimerais relancer les soirées salsa, dans le cadre de nos soirées à thèmes. Notre but est de proposer des événements réguliers avec des groupes frais, nouveaux et accessibles. Nous avons aussi des formats plus expérimentaux, des spectacles qui ne laisseront personne indifférent. L’idée est d’ouvrir la salle à toutes les esthétiques, au-delà des musiques du monde que j’affectionne particulièrement, nous pourrons proposer du rock, du métal, du rap, du jazz… Nous avons une salle superbe, avec un excellent son, et nous voulons offrir aux spectateurs des moments marquants, quel que soit leur genre musical de prédilection.