-Bat- Les points sur les i

16.11 – “Se taire”
17.11 – Le Telegraphe – Toulon

 

Baptiste Giuliano, après s’être produit dans Les Grosses Papilles, et BATpointG, nous revient avec l’album .point. Une musique riche, du rock, mais avec de l’accordéon, du violoncelle, des claviers. Un chant puissant, entre chanson française, slam, hip-hop. Des textes ciselés, profonds, incisifs. -bat- a son univers bien à lui, qu’il se fera le plus grand plaisir de vous faire découvrir, au détour d’un concert au Telegraphe.

 

Tu écris une musique très personnelle, que ce soit dans la façon de chanter, la musique…
C’est lié à mon histoire. J’ai découvert la chanson française sur le tard. J’écoutais plus du Rock, du hard, du grunge. Puis j’ai découvert Mano Solo, Noir Désir, les Têtes Raides… J’étais pianiste au départ. Puis je me suis mis à l’accordéon, et j’ai intégré les Grosses Papilles par ce biais-là. On écrivait toutes nos chansons, j’étais très stimulé par ce collectif. J’ai été marqué également par un groupe qui s’appelait Java, la rencontre entre un rappeur et un accordéoniste. J’ai vécu sept ans en région parisienne, où je baignais plus dans une culture hip-hop. Je suis aussi très copain avec la Rue Kétanou. Tout ça s’est affiné petit à petit. Et l’apothéose de ce projet c’est -bat-, surnom que me donnent mes proches. Je travaille moins les jeux de mots qu’avant, mais plus les états émotionnels. Dans BATpointG, mon précédent projet, j’étais aux côtés de Vincent Hours auprès duquel j’ai joué dans les Grosses Papilles, il y avait un fort côté théâtral. Aujourd’hui, c’est un retour à quelque chose de plus brut, avec mes musiciens nous nous intéressons à la musique avant tout, moins à l’artifice et au spectacle. Cela fait vingt ans que je crée des chansons, et j’épure de plus en plus. Je suis moins l’Homme à l’accordéon, et plus derrière mon clavier ou mon micro. J’avais l’envie de me mettre à nu, sans artifice, je ne suis plus dans le même propos. Marti est au violoncelle, au synthétiseur et au sampler, Alex à la batterie, et je chante des chansons, fais de l’accordéon et des claviers. Entre temps, j’ai aussi rencontré quelqu’un, j’ai vécu en syntonie.

De même ton album sort d’une façon peu conventionnelle…
Dans ma carrière, j’ai eu la chance de sortir des disques avec des maisons de disques, d’avoir un tourneur important. Là, je veux prendre le contrepied. J’ai commencé à construire cet album il y a trois ans, j’ai mis très longtemps à choisir les chansons, avec le réalisateur, Valentin Mussou. J’ai jeté beaucoup de morceaux pour garder la sève. Nous avons été invités à jouer en première partie de Dominique A, de Big Flo & Oli, au Liberté… Maintenant, c’est le moment de diffuser l’album. Mais je ne veux pas tout livrer d’un coup. A sa sortie chaque morceau sera accompagné d’une vidéo, avec une version alternative. Le 16 novembre nous sortons “Se taire”, et ferons un concert au Telegraphe le lendemain. A chaque sortie, il y aura un concert particulier au Telegraphe. Notamment, j’aimerais faire un concert avec uniquement piano, violoncelle et contrebasse. J’ai composé le disque seul, puis travaillé avec le producteur et réalisateur, chaque note est pesée. Je suis retourné au Conservatoire en piano jazz, je commence à expérimenter de nouvelles choses. Pour le prochain, j’ai envie d’aller dans quelque chose de plus rapide, je travaille sur de nouveaux morceaux, que j’arrangerai avec ma nouvelle garde rapprochée.

Tu es aussi très impliqué dans le Telegraphe…
La première pierre à l’édifice a été d’écrire la chanson du Telegraphe. En tant que toulonnais habitant de l’hyper-centre, j’ai eu à cœur de m’impliquer en créant la chanson. J’y ai aussi filmé trois titres en plan séquence, alors que personne n’y avait encore mis les pieds. Il n’y aura qu’une sortie digitale de cet album. Par contre je vais sortir un objet, en édition limitée, qui s’inclut dans une ligne de projet du Telegraphe, un vinyle et un objet avec un beau livre, une esthétique particulière. Chaque exemplaire sera numéroté et signé.

 

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