Benoît Arnulf – Une ode à la diversité.
>>Le festival In&Out, organisé par Les Ouvreurs et la Scène nationale Liberté-Châteauvallon, se consacre à la diversité et à l’inclusion à travers une programmation riche en spectacles et en films abordant les thématiques LGBTQIA+.
Quels sont les spectacles que vous proposez cette année ?
Notre biennale, organisée par Les Ouvreurs et la Scène nationale Liberté-Châteauvallon, se distingue par la diversité de sa programmation, mêlant cinéma et spectacle vivant. Nous offrons une grande variété de genres : théâtre, marionnette, cabaret, danse, chacun abordant des thèmes LGBTQIA+ d’une manière originale. Parmi nos invités phares, nous accueillons Paul B. Preciado, philosophe et réalisateur, qui présentera son premier film » Orlando, ma biographie politique « , traitant des questions de transidentité. Océan, un artiste trans, donnera une conférence sur son parcours de transition en lien avec son livre « Dans la cage ». La programmation cinéma inclut notamment des avant-premières au cinéma Le Royal. Un large éventail de films est proposé, traitant de thèmes variés comme l’émancipation de jeunes LGBTQIA+ et des romances, afin de toucher un public large et diversifié. Enfin, deux soirées festives complètent le programme : l’une avec des shows drags au Liberté, et une autre soirée dansante au bar Le Maz.
Que représente pour vous la collabo- ration avec le Liberté dans la sensibi- lisation aux questions LGBTQIA+ via le festival In&Out ?
Le partenariat avec la scène nationale Liberté-Châteauvallon est essentiel, car il permet de bénéficier de moyens financiers et humains supplémentaires. Le Liberté dispose d’une équipe de professionnels qui assurent une gestion plus efficace et des ressources qui renforcent la capacité d’action et d’organisation du festival. Ce partenariat renforce également la notoriété de l’événement en élargissant sa visibilité, ce qui facilite la sensibilisation et la création de contacts nouveaux. En collaborant avec une institution reconnue, le festival bénéficie d’une portée médiatique et d’un réseau plus vaste, ce qui contribue à sa légitimité et à son impact dans la lutte contre les discriminations.
Comment percevez-vous le rôle de l’Art dans la lutte contre les discriminations ?
L’art, qu’il s’agisse de cinéma, de danse ou de théâtre, est un vecteur clé pour aborder les thématiques LGBTQIA+. Il témoigne des histoires personnelles des artistes, éveillant l’intérêt du public pour des perspectives uniques, tout en touchant profondément les spectateurs. Cette dimension émotionnelle facilite une compréhension intime des sujets abordés. Par exemple, le film « Young Erster », qui présente un monde où l’homosexualité n’est jamais problématisée, invite à réfléchir sur les discriminations dans notre société. En créant une connexion émotionnelle, l’art favorise une empathie qui enrichit la réflexion.
Quels sont vos objectifs pour la pro- chaine édition du festival In&Out ?
La prochaine édition du festival, prévue dans deux ans, continuera de défendre les valeurs inclusives et les droits LG- BTQIA+, malgré un contexte politique incertain. Bien qu’apolitique, le festival met en lumière les luttes pour les droits des personnes LGBTQIA+, souvent discriminées. Il est essentiel de maintenir un engagement fort face aux mouvements conservateurs. La vigilance est nécessaire concernant le soutien institutionnel, notamment de la DILCRAH. Les Ouvreurs restent mobilisés pour prolonger l’impact du festival.
Emma Godest