Bérénice Bonnal – La culture pour tous.

>> Basilic Swing en ouverture de saison de l’Espace des Arts au Pradet le 29 septembre

L’Espace des Arts au Pradet nous propose chaque année des spectacles de grande qualité. L’adjointe déléguée à la Culture et aux Festivités revient pour nous sur la volonté de la ville de proposer des spectacles pour tous à des tarifs abordables, et sur une saison qui lui tient particulièrement à cœur car le Japon y est mis à l’honneur.

Vous ouvrez la saison en musique le 29 septembre avec Basilic Swing, pouvez-vous nous en parler ?
C’est une tradition d’ouvrir notre saison culturelle de cette façon. Nous avons le plaisir d’accueillir cette fois-ci Basilic Swing, un groupe de jazz manouche de la scène marseillaise. Nous restons fidèles aux artistes de notre région, car nous croyons en la richesse de la scène locale. C’est un format de soirée prévu pour pouvoir regarder et écouter, mais aussi pour pouvoir faciliter l’échange entre le public et nos équipes.

Chaque année, vous mettez un pays à l’honneur et cette fois c’est le Japon, pourquoi ce choix ?
Je suis élue pour faire plaisir aux Pradétans. Mais cette saison est très personnelle pour moi, car je suis fascinée par ce pays, où je vais souvent. C’est un endroit complexe, riche en culture et en histoire. D’un côté, nous trouvons une société disciplinée, où le respect est omniprésent, ce qui contraste avec nos sociétés occidentales actuelles. D’un autre, l’histoire japonaise est marquée par des paradoxes et des contradictions, avec des moments de grande cruauté. Cette dualité se reflète dans l’art et la culture japonaise, avec des artistes virtuoses, très appliqués dans leurs créations, mais aussi capables de folies artistiques, on le voit notamment à travers les mangas, la mode ou d’autres expressions artistiques. Ainsi, nous aurons deux propositions musicales. L’une très classique, avec des instruments traditionnels, Mieko Miyazaki et le quatuor Yako, et l’autre beaucoup plus folle, avec la franco-japonaise Maïa Barouh. Cette opposition entre tradition et innovation est une caractéristique du Japon que nous souhaitons mettre en avant. De plus, nous organisons une exposition de photos sur le Japon d’Elian Bachini à la Galerie Cravéro, mettant en lumière la danse Butô, ainsi que des manifestations à la bibliothèque municipale en lien avec ce focus.

Pouvez-vous nous détailler quelques spectacles ?
Ils couvrent une large gamme de disciplines artistiques, ce qui nous permet de toucher un public diversifié. On passe d’un spectacle d’humour de Marion Mezadorian, à Mamas Gun, un groupe soul venu d’Angleterre et d’envergure internationale, du théâtre à la danse hip hop avec « Sous le poids des plumes ». Nous souhaitons aussi intéresser de nouveaux spectateurs. Nous reprenons de nouveau notre soirée singulière, qui rencontre un beau succès, autour d’instruments à cordes, avec Cécile Lacharme au violoncelle atmosphérique et Camille Heim à la harpe electro. Et bien sûr, nous n’oublions pas notre spectacle gratuit de Noël à l’église, qui cette année mettra en avant les chants corses de Core Corsu, bien adaptés à cette période.

Vous multipliez aussi les partenariats avec les acteurs culturels locaux…
Absolument, nous croyons en cette collaboration. Le collectif de l’Étreinte est un partenaire clé. Ils alternent chaque année entre le festival Équinoxe, et une nouvelle création, et cette saison, ils nous proposent « Frères » de Matisse Truc avec Etienne Michel et Killian Chapput. De plus, nous maintenons notre partenariat annuel avec le FiMé (Festival International des Musiques d’Écran), qui propose des ciné-concerts toujours très appréciés. Cette année, le spectacle proposé a une saveur américaine avec le trio Dixie Cats qui accompagne un western de Buster Keaton, « Ma vache et moi ». Enfin, nous continuons à soutenir le festival du Conservatoire TPM et le festival International de Piano, un événement incontournable de l’été avec des artistes très renommés. Je voudrais aussi dire un mot des expositions à la Galerie Cravéro et en particulier celle de janvier où Rémi Kerfridin exposera ses dessins de cour d’assises. Ces dessinateurs sont les seuls qui ont accès à ces procès, mais il en reste très peu. Nous organiserons également des conférences en lien avec cette exposition. Notons aussi que nous maintenons une politique tarifaire toujours aussi abordable, avec notamment avec une formule d’abonnement qui donne accès à un spectacle pour 10€.
Fabrice Lo Piccolo

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