BL ND AND BLŌND AND BLǑND – Un mariage hors-du-commun

Hors-série spécial Centre Culturel Tisot  à La Seyne

>> MÅRIAJ en chønsons, le 19 avril

Tø, Glär et Mår, un frère et deux soeurs, chantent ensemble depuis leur plus tendre enfance suédoise. Ils nourrissent une curiosité insatiable et un amour immodéré pour les classiques de la chanson française, les interprètent, les réécrivent, les détournent et même les retournent avec une singularité surprenante. Après HØMÅJ à la chønson française, ils reviennent avec MÅRIAJ en chønson. Tø nous détaille le menu de la noce.

Alors, les Blonds se lancent aujourd’hui dans l’animation de mariage ?

Bonjour ! Oui, c’est exact. Nous sommes de retour avec notre deuxième spectacle, et cette fois-ci, nous nous aventurons dans le monde des mariages. Après avoir rendu hommage à la chanson française avec notre premier spectacle, nous avons décidé d’animer le mariage de Magnus et Gwendoline, un Suédois et une Française. Comme toujours, nous mettons à l’honneur la chanson française la plus populaire, en intégrant cet hommage dans le cadre du mariage, qui aura lieu cette fois-ci à La Seyne. L’idée est que le public fasse partie de la noce, qu’il soit un peu suédois ou un peu français. C’est un repas de mariage animé par moi-même Tø, Glär et Mår, trois frères et sœurs venant du grand nord de la Suède. Cette région est mystérieuse, même pour les Suédois qui habitent à 95% dans la partie sud. Ces suédois du nord sont proches des lapons, sont habillés avec leurs costumes traditionnels et ont eu une enfance bercée par l’imaginaire du pays du Père Noël, entre sapins, neige, chômage, alcoolisme et isolement ! Et aussi la musique, ils ont développé une passion secrète pour la chanson française, pour eux venir en France chanté est l’Eldorado, le summum de l’exotisme, une façon de fuir l’inéluctable élevage de rennes.

Que retrouve-t-on au menu de ces noces ?

Au menu, nous proposons un voyage à travers plusieurs générations de chansons françaises. Vous y trouverez du Daft Punk des années 2000, du Gainsbourg, de la variété des années 80 avec des artistes tels qu’Emile et Images, Jeanne Mas, Mylène Farmer, ainsi que des chanteurs plus anciens comme Léo Ferré. Gainsbourg a été affectueusement rebaptisé le Nainsbourg, un mélange entre un nain de jardin et Gainsbourg. Nous rendons hommage à Patricia Kaas, façon cabaret allemand. Tout est un peu déformé par le prisme des Blonds avec beaucoup de jeu de mots, des déformations de nom. Nous avons Patricia Classe, mais pas si classe que ça, Lio Ferré, avec des chansons de Lio revisitées façon Ferré. Nous aimons
jouer avec les mots et les malentendus, créant ainsi des hasards heureux. Notre approche consiste souvent à revisiter les chansons, que ce soit à travers de nouveaux arrangements, des changements de tonalité ou des déplacements de virgules. Dans le premier spectacle, nous revisitions la Compagnie Créole et son « Bal Masqué », qui devenait très lent et triste. C’est un exercice amusant qui permet aux gens de redécouvrir des chansons qu’ils croyaient connaître par
cœur. C’est un spectacle qui rassemble tous les âges car le dénominateur commun ce sont ces chansons que tout le monde connait et que l’on prend plaisir
à reconnaitre.

Comment est né votre amour pour la chanson française ?

La légende veut que nous captions Radio Nostalgie depuis notre extrême nord, à Jokkmok. C’est grâce à ce canal que nous avons découvert la langue française, depuis notre orphelinat, nourrissant ainsi le rêve de venir un jour en France. La musique a été notre échappatoire, nous avons développé une passion secrète pour la chanson française. Nous sommes aussi musiciens, et jouons de la guitare, de la contrebasse, du ukulélé. C’est cette passion qui nous a guidés jusqu’à chez vous, pour animer le mariage de notre ami d’enfance, Magnus. Au fur et à mesure, vous pourrez découvrir des anecdotes entre nous et Magnus, qui on l’espère ne gâcheront pas trop la fête.

Quel morceau préférez-vous reprendre sur scène ?

Chacun de nous a un moment privilégié sur scène. Par exemple, moi je fais tout un tableau avec uniquement des chansons de Julien Clerc, dans la même veine que ce que nous avions fait avec la Compagnie Créole. Nous les présentons comme si le clerc Julien était le prêtre mariant Magnus et Gwendoline. Dans son prêche, il compile des extraits des chansons de Julien Clerc les plus célèbres, et sans changer un seul mot, on voit qu’on peut utiliser ses chansons comme un prêche chrétien, car c’est un chanteur de l’amour, que nous pouvons rediriger vers Dieu. En changeant simplement l’adresse, on découvre une toute nouvelle dimension aux textes, offrant ainsi une manière unique de redécouvrir ces morceaux.

En savoir +

Vidéo