C. Bugette & M. Herbaut Création théâtrale et musicale pour les plus jeunes.

>> »Nuage » le 25 mai à la médiathèque Chalucet à Toulon

Clémentine Bugette, Marine Berton et Michaël Herbaut sont tous trois gardéens. Michaël, musicien et dirigeant du Studio du Rocher a créé la bande originale de « Nuage », la nouvelle création Jeune Public de la compagnie Les Demoiselles du Rocher.

Clémentine, peux-tu nous présenter « Les Demoiselles du Rocher », ta compagnie, spécialiste du jeune public ?
Elle a été créée en 2014 par Marine et moi. Nous avons commencé par des ateliers théâtre à La Garde, en travaillant avec des enfants et des adolescents. Et depuis 2022, nous avons l’agrément de l’Éducation Nationale.

Ce conte, que vous avez écrit, nous narre l’histoire de Nuage et Tempo…
Clémentine : Nuage est un petit nuage qui a peur de tout, pas très enclin à bouger. Un jour, une petite mélodie africaine l’appelle, personnifiée par Tempo, et l’invite à aller en Afrique. Il a peur, mais il suit Tempo. L’histoire se déroule dans le ciel, mais aussi sous l’océan, offrant une aventure riche en émotions aux enfants.

Quels sont les messages que vous souhaitez transmettre ?
Clémentine : Il y a tout d’abord un apprentissage sur les émotions, la peur et le courage. Mais nous voulons aussi sensibiliser à la protection de l’environnement, notamment à la pénurie d’eau sur notre planète. Les décors sont d’ailleurs créés à partir d’objets recyclés.

Vous avez créé vous-même une très belle scénographie d’objets…
Clémentine : Ce sont des éléments de décor lumineux pour la plupart. Tout tourne autour des parapluies, en lien avec le personnage de Nuage. Je joue le rôle de Nuage et j’ai un très beau parapluie en forme de nuage qui ne me quitte pas. Nous utilisons des jeux d’ombres autour d’un aigle dans un parapluie, et les tempêtes sont également représentées à l’aide de parapluies. De nombreux objets lumineux s’illuminent et captivent les enfants. Nous avons été encouragées dans cette direction par des professionnels de l’enfance.

Comment voyez-vous le rôle de la musique dans la pièce ?
Clémentine : Michaël a fait un travail remarquable. Nous sommes tous les trois dans le même univers, et notre partenariat fonctionne très bien. Il a su comprendre la poésie et la douceur de notre spectacle, apportant sa sensibilité et une charge émotionnelle.
Michaël : La musique va inviter le spectateur à voyager, tout comme le font Tempo et Nuage. Ensemble, ils vont traverser les éléments : la terre, le feu, le vent, le désert, mais aussi les émotions. Cette musique amène les spectateurs vers ces différents univers.

Michaël, comment as-tu composé cette bande originale ?
Il fallait respecter la narration. J’ai utilisé une gamme pentatonique mineure, que l’on retrouve dans les musiques traditionnelles d’Afrique et d’Amérique du Sud. C’était un choix utile, à la fois traditionnel et modernisable, pour correspondre aux différents univers que nous traversons dans la pièce. J’ai utilisé des instruments en bois et en peau, des percussions africaines, un balafon, une harpe indienne, ainsi que des instruments numériques, notamment pour les séquences sous-marines. Myriam Sidi est une collègue, chanteuse et maître de chœur au timbre très riche, franco-comorienne. Elle est arrivée à la fin du processus de création et a permis de rajouter une dimension supplémentaire à notre voyage, avec une voix très enveloppante. Mathieu Sanmartin est également présent dans la composition d’une piste de la pièce. Il apporte une touche originale et d’autres ouvertures musicales dans ce voyage.
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