Hors-série FiMé 2024 – Caroline Coq – De la physique au piano : un parcours passionné

>> Vendredi 8 novembre à 20h30 au cinéma Le Royal à Toulon

Pianiste et enseignante, Caroline Coq s’est formée à la fois en musique classique et jazz, avant de se lancer dans une carrière musicale plus professionnelle à près de quarante ans. Entre compositions personnelles, collaborations musicales et accompagnements de films, elle nous partage son parcours atypique et nous livre son travail sur ce film avec Charles Vanel.

TYPE DE MUSIQUE :

Compositions au piano.

INSTRUMENT :

Piano solo.

SOUVENIR DE CONCERT :

L’un de mes plus beaux souvenirs en tant que musicienne, c’est lorsque j’ai présenté mes propres compositions en concert cet été. Il y a quelque chose de profondément intime et vulnérable dans le fait de partager une création personnelle, surtout devant un public qui n’est pas nécessairement amateur ou connaisseur du genre musical que l’on propose. Ce qui m’a particulièrement touchée, c’est la réaction des spectateurs. Leurs retours positifs ont été d’une grande importance pour moi, car ils prouvent que la musique peut toucher, peu importe l’expérience ou les goûts de chacun.

Vous avez un long parcours musical dans diverses disciplines, pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai toujours fait de la musique. J’ai commencé le piano classique à l’âge de sept ans et je n’ai jamais cessé de pratiquer. À dix-huit ans, j’ai obtenu une médaille d’or au conservatoire de La Ciotat. La musique a toujours été une grande passion pour moi. Parallèlement, j’ai poursuivi des études en physique, obtenu l’agrégation et aujourd’hui, j’enseigne au lycée Bonaparte à Toulon. Cependant, la musique ne m’a jamais quittée. J’ai souhaité reprendre le piano et à la suite d’une rencontre avec un professeur de jazz au conservatoire de Toulon, je me suis intéressée à cette musique, et ai obtenu mon CEM en jazz. Puis j’ai passé un an à l’IMFP à Salon-de-Provence pour affiner mon apprentissage du jazz. C’est là que j’ai pris conscience qu’une carrière musicale était possible, et j’ai commencé à envisager cette voie. Aujourd’hui, je partage mon temps entre mon métier d’enseignante et la musique.

Vous jouez dans plusieurs formations musicales. Pouvez-vous nous parler de vos projets actuels ?
Oui, je suis impliquée dans différents projets. Je collabore avec la chanteuse Julie Georges et j’ai participé à plusieurs groupes de funk et de jazz. Actuellement, je remonte un trio jazz avec mes propres compositions. J’aime aussi jouer en solo ou en duo, ce qui me permet de mixer des répertoires classiques et jazz. Par exemple, j’adapte des morceaux pop, comme « Chandelier », au piano. Depuis mon CEM, je compose de plus en plus, notamment avec mon trio jazz cette année.

Qu’avez-vous pensé du film « Pêcheur d’Islande » et qu’allez-vous proposer pour ce ciné-concert ?
C’est Sébastien Arcos, pianiste que je connais bien, qui m’a parlé de ce projet, qui m’a enthousiasmé. J’accompagnerai le film en piano solo. J’ai eu besoin de plusieurs visionnages pour me l’approprier. Au départ, je trouvais le rythme plutôt lent. Mais en le revisitant et en essayant de l’accompagner au piano, j’ai découvert des thèmes et des ambiances intéressantes. Tout se construit petit à petit, en fonction des personnages et de l’atmosphère du film. J’ai eu carte blanche pour la composition, ce qui m’a beaucoup plu. Cette liberté m’a permis d’explorer différentes approches musicales, toujours en restant fidèle aux émotions que le film transmet. Il met en scène Charles Vanel, un pêcheur de Paimpol, qui part pour ne pas s’attacher sentimentalement. Au fur et à mesure, je me suis identifiée aux personnages, j’ai commencé à comprendre leurs sentiments. C’est devenu de plus en plus personnel : c’est important pour moi pour pouvoir accompagner le film.

PÊCHEUR D’ISLANDE

DE JACQUES DE BARONCELLI

1924 – France – Noir & Blanc – 93 min.

Avec Charles Vanel et Sandra Milovanoff.

Dans la Bretagne des années 1920, Yann Gaos est pêcheur de morue. Écartelé entre sa passion pour la mer et l’amour qu’il porte à Gaud, la belle Paimpolaise qui l’aime. Il refuse les avances de la jeune femme en déclarant qu’il fera ses noces avec la mer, mais en rentrant d’Islande, il se décide à l’épouser. Six jours plus tard, il repart en mer… Adaptation du roman de Pierre Loti, « Pêcheur d’Islande » avec Charles Vanel, alors très jeune dans le rôle de Yann Gaos, est un des grands films du début du XXe siècle sur le thème de la mer et de la Bretagne, intégrant au récit des images documentaires de l’époque.

Fabrice Lo Piccolo

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