Caroline Mary – fait tourner la terre

CERAMIQUE

Atelier municipal

Anciennement plasticienne, Caroline Mary s’est récemment mise à la réalisation d’œuvres en céramique quelle vend dans son atelier ollioulais nommé « Fictile ». Elle présentera ses créations lors de ces JEMA.

Comment as-tu été amenée à t’intéresser à la céramique ?

C’est aux Beaux-Arts de Toulon que j’ai commencé à toucher à la céramique. A l’époque je travaillais le grès, je faisais des sculptures de terres plissées. Finalement, après avoir exposé pendant deux ans à divers endroits tous les mediums que j’avais expérimenté entre temps, j’ai voulu me tourner vers l’artisanat et la manufacture. Donc, pendant un an, j’ai fait une formation de céramiste complémentaire à mes études.

En temps que plasticienne tu t’es interrogée sur la matière en elle-même, qu’est-ce que ça apporte aujourd’hui dans ton activité ?

Dans mon travail de plasticienne, comme j’utilisais de nombreux matériaux différents, je me suis intéressée aux qualités intrinsèques de ces matières. A ce moment-là, j’utilisais du coton, du sang, de la glaise, entre autres. Maintenant que je travaille dans la céramique, je me suis spécialisée dans l’usage de la terre. Je vais plu- tôt être dans la recherche de formes, de couleurs et de factures. Même s’il reste un petit lien, je pense avoir un rapport très différent à la matière aujourd’hui.

Qu’est-ce que tu vends dans ton atelier ?

Ce que je vends, c’est de l’artisanat utile. Tout ce qui va être vaisselle, vase, bol, des repose-cuillères… tout ce qui peut servir. De l’alimentaire comme de l’utilitaire. Récemment j’ai commencé aussi à faire des diffuseurs d’huiles essentielles.

Qu’est-ce qui t’a amenée a participé aux JEMA ?

En tant qu’artisan occupant un local du centre-ville, on est amené à se rencontrer lors de cet évènement et à y participer, pour montrer ce que l’on fait et se faire connaitre. Dans les ruelles où beaucoup d’entre nous travaillent, il y a du passage, mais le public ne rentre pas forcément dans les boutiques pour acheter. Là, ça nous donne la possibilité de nous présenter. Personnellement, comme je suis toute nouvelle, c’est une bonne occasion pour moi.

Quelles œuvres comptes-tu présenter ?

Je pense que je vais montrer principalement des vases que je réalise avec des chaînes. Tout est en céramique, même les maillons des chaînes. Je travaille avec très peu d’émail, je joue plutôt avec des oppositions de couleurs en utilisant des terres différentes. Je présenterai aussi d’autres vases qui ne sont pas tournés, mais montés à la plaque sur lesquels je grave des personnages qui sont inspirés de gravures sur bambou kanakes. Je viens de Nouvelle-Calédonie et j’y ai vécu jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat. C’est une culture qui m’a énormément nourrie. Sans pour autant me la réapproprier, il y a des petites touches de cette culture que je fais apparaitre dans mes travaux, notamment un personnage ressemblant à une petite fougère sculptée. C’est un souvenir d’enfance que je répercute sur certains des travaux.

Valentin Calais

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