Cécile Pamart et Julien Gomez-Estienne – Une musique d’excellence dans des lieux d’exception.

>> Le 15 juillet au Fort Balaguier à la Seyne. Le 23 juillet au Fort du Pradeau à Giens.

Le Festival a choisi de s’associer avec différents forts de notre département, lieux d’exception pour la réception de concerts d’excellence. Cécile dirige le fort du Pradeau à Giens et Julien celui de Balaguier à la Seyne.

Pouvez-vous tout d’abord nous présenter un historique de vos forts ?
Julien : Construit en 1636 par Louis XIII dans le dessein de renforcer le système défensif de la région, le Fort Balaguier a traversé les siècles en subissant diverses transformations architecturales. De tour à canons en enceintes de batterie côtière, en passant par une chapelle érigée sous Louis XV, le fort a évolué jusqu’à accueillir des batteries antiaériennes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis les années 70, il est devenu un musée dédié à l’histoire maritime, offrant aux visiteurs une plongée captivante dans le passé naval de la région. Depuis 2022, dans le cadre du projet Neptune porté par la région, le musée s’est également tourné vers le monde sous-marin. Autour du fort, un jardin botanique invite à un voyage à travers les plantes ramenées par les marins, complétant ainsi l’expérience historique. Récemment, le fort a été classé monument historique, renforçant ainsi sa valeur patrimoniale.
Cécile : Le Fort du Pradeau, construit en 1634, est le précurseur du Fort Balaguier et son jumeau. Il avait pour objectif de protéger la passe ouest ouvrant sur la rade de Toulon et son arsenal. Sous Napoléon Ier, le fort a connu des transformations significatives. Ce monument historique situé dans un cadre majestueux vient d’être entièrement restauré par le Parc national de Port-Cros et a ouvert au public en novembre 2022. Il est devenu le centre d’interprétation du territoire du parc et présente la richesse exceptionnelle de ses patrimoines naturels et culturels, les enjeux actuels de sa préservation au travers de son exposition permanente « Rendre visible l’invisible ». Il accueille, comme Balaguier, le dispositif du projet Neptune sur les patrimoines immergés et des expositions temporaires tout comme une programmation d’événements.

Comment et dans quel but est née la collaboration avec le Festival de Musique de Toulon ?
Cécile : Le Festival a souhaité jouer dans différents forts de notre département car ce sont des sites d’exception avec des paysages à couper le souffle. En effet, l’objectif de ces concerts est également de rappeler l’importance de notre mission de préservation de la biodiversité. Site historique militaire, le fort incarne par ailleurs une part essentielle de l’identité du territoire, et cette collaboration permet de le faire connaître sous un angle nouveau.
Julien : Cette collaboration offre une opportunité unique de mettre en valeur le patrimoine à travers la musique, attirant ainsi des publics variés qui se complètent.

Pouvez-vous nous présenter les concerts et les programmes proposés ?
Julien : Le 15 juillet, nous avons prévu une expérience musicale immersive avec Thibaut Garcia à la guitare et Félicien Brut à l’accordéon. La particularité acoustique du site, avec la tour en fond de scène, promet une expérience unique pour les spectateurs.
Cécile : Au Fort du Pradeau, le 23 juillet, l’ensemble de trombones de l’IESM d’Aix sera dirigé par Jacques Mauger. Ce concert mettra donc en avant des « souffleurs ». Cela fait écho aux cétacés présents sur le territoire, qui sont notre thème central cette année, et à la situation géographique du fort, ouvert aux quatre vents. Le 23 juillet est d’ailleurs la journée mondiale du dauphin. L’ensemble interprétera un répertoire aux sons doux et cuivrés, allant d’Hector Berlioz à Ennio Morricone. Avant le concert, nous proposerons une lecture de paysages autour des forts puis une présentation des cétacés locaux avec la contrebasse de Bernard Abeille.
Fabrice Lo Piccolo