Christelle Chollet – The show must go on !

07.12 – Opéra de Toulon

Décoiffante et décoiffée, rebelle et blonde, dans son N°5, Christelle Chollet devient rockstar. De son ghetto blaster géant sortira un concert de Rock Symphonique inédit avec l’orchestre de l’opéra de Toulon. La diva de l’humour nous dévoile le parfum de scandale, de vérité et de folie de son cinquième show.

 

Votre style est à la croisée du spectacle d’humour et du chant. Qu’est ce qui vous a amené à la musique et pourquoi l’incorporer dans vos spectacles ?

C’est l’inverse ! C’est le chant qui m’a poussé au rire. J’ai commencé par prendre des cours de théâtre au Conservatoire pour être comédienne. Mais j’ai également toujours chanté, depuis toute petite. Quand j’étais étudiante, je gagnais ma vie en chantant dans les café concerts, ou dans la rue, au chapeau… Au départ je n’étais pas partie pour faire du One Man Show mais je me suis vite rendue à l’évidence : le côté obscur, le côté comique de la force, c’est dans ma nature (rires). Dès mon premier spectacle « l’Empiaffée », j’ai eu ce désir de mélanger les deux disciplines : pouvoir faire rire le public, tout en continuant à chanter. C’est ma patte, mon style. Quand je vais voir un spectacle, j’aime en avoir plein les oreilles, en prendre plein la vue. J’essaie de donner aux gens ce que je voudrais voir.

Comment se passe le travail avec l’orchestre de l’Opéra de Toulon?

C’est très excitant, on voit naître les choses… Au départ, notre spectacle est construit autour de deux musiciens, un pianiste-percussionniste et un guitariste-percussionniste. Cette fois-ci, nous devons intégrer le côté symphonique. Pour cela, nous faisons confiance au chef d’orchestre Didier Benetti. On a déjà travaillé avec lui sur « l’Empiaffée », et on a adoré. On se voit régulièrement, il nous fait écouter ce qu’il a écrit pour le spectacle. Quand nous arriverons à Toulon, nous aurons une semaine de répétition avec l’orchestre. Ce qui est génial c’est de passer d’AC/DC, à un Brel avec des consonances « nirvanesques », tout en allant du côté de Barbara ou de Maître Gims. Il va se passer des choses étonnantes, il y en aura pour tous les goûts !

Comment créez-vous les nouveaux arrangements ?

On est tout le temps ensemble sur la création, les musiciens, mon mari et moi-même. Les idées fusent, viennent, avec des apports de chacun, de mon mari Rémy Cassia, également metteur en scène, de moi- même ou de nos musiciens. C’est un vrai partage, des engueulades aussi parfois. D’autres fois la musique s’impose d’elle même. Nous sommes également attentifs aux réactions des spectateurs pendant les premières représentations. Au départ, nous reprenions « Bohemian Rhapsody » de Queen. C’était très fort, mais ça n’accrochait pas. Nous avons donc essayé « The show must go on » à la place. Et là, la salle entière s’est levée et a chanté. Nous avons alors su que c’était le bon choix. D’autre part, je ne me moque jamais des chansons, car je choisis des chansons que j’adore. Je propose simplement ma propre interprétation. La chanson de Brel, « Vierzon » parle d’un mec qui est énervé contre sa femme et lui dit « tu me fais chier !». Ca allait bien avec le côté trash de Nirvana. C’est un des clous du spectacle : certaines personnes à la sortie me demandent « Il est où le disque ? » (rires). On a beaucoup de chance de faire ce concert symphonique à l’Opéra de Toulon, j’en suis très excitée. C’est comme si on remettait tout en jeu, c’est l’inconnu, l’aventure… Même si on connaît le spectacle, on y ajoute trente-cinq musiciens, un chef d’orchestre… Et en plus on fait ça à la maison, avec tout l’amour et l’amitié que l’on a pour la région, la ville et les gens du coin.