Christophe Cortes – La Culture au cœur de la vie carnoulaise.
>> Salon du Livre de Carnoules les 21 et 22 septembre
Les 21 et 22 septembre, Carnoules accueillera son tout premier Salon du Livre, un événement culturel majeur pour la commune. Christophe Cortes, maire et passionné de littérature, revient sur les motivations de ce projet, les auteurs présents et les ateliers qui promettent de dynamiser la vie culturelle locale.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de lancer ce Salon du Livre ?
Je suis professeur d’histoire-géographie et chef d’établissement de collège de formation, et la culture est, à mes yeux, l’un des meilleurs moyens d’émancipation personnelle. Marcel Pagnol disait : « Un paysan instruit en vaut deux ». Comme lui, je viens d’un milieu rural et je me retrouve aujourd’hui dans une commune où cette ruralité est encore présente. Ce Salon du Livre marque notre premier événement culturel d’envergure, et il me tient à cœur de l’associer aux enfants. La culture, comme la citoyenneté, commence dès le plus jeune âge. Onze classes de primaire et trois de maternelles participeront, en collaboration avec la FCPE et les parents d’élèves. Il est essentiel d’ouvrir cet univers aux jeunes et à leurs familles, car nous n’avons pas tous la chance de grandir dans un milieu culturel. Cet événement est porté par Stéphanie Giacchi et Carine Vergne au Conseil Municipal et par le Service Communication et Culture.
Quels écrivains seront présents à cette première édition ?
Nous accueillons trente-et-un auteurs, dont plusieurs noms connus de la région, dans tous les champs de la littérature, générale, polar, poésie, fantastique, jeunesse. Parmi eux, Claude Michel-Rome, également scénariste, qui a créé la série Zodiac et présentera La Sirène noire aux Presses du Midi. Pour la jeunesse, nous aurons Virginie Napo, une illustratrice bien connue dans la région. Jean-Louis Sarrato et Charles Bottarelli, auteurs régionaux, seront également présents avec leurs ouvrages, ainsi que plusieurs écrivains de Carnoules : Carine Mobius, Michel Lecocq, Alena Sindilaire, Jean-Pierre Vaissaire, Ecoffet M. Scarlett (qui a d’ailleurs réalisé l’affiche du salon), et Brigitte De Nolière.
Ce Salon s’inscrit dans une logique culturelle qui dépasse l’événement ponctuel. Il fait écho à l’évolution de notre bibliothèque municipale, qui est passée d’une gestion bénévole à un véritable service municipal. Avec Élodie à la bibliothèque, Marion en charge de la communication, et le soutien de nouveaux bénévoles, nous avons atteint 600 adhérents pour 4000 habitants, un succès notable. Nous organisons également diverses expositions.
Quelles seront les conférences et ateliers proposés ?
Nous souhaitons rendre ce salon vivant en créant des moments de rencontre et de partage entre le public et les auteurs. Il y aura des ateliers axés sur la jeunesse, permettant aux enfants et aux familles de découvrir l’univers littéraire. Philippe Vaïsse animera un atelier familial d’introduction à la dramaturgie, où parents et enfants pourront créer une histoire ensemble. Une table ronde réunira Mehdi Merabet, ancien rugbyman et auteur local, et Michaël Delaporte, de Solliès-Toucas, avec l’entreprise carnoulaise Capsule Tales, autour de l’empreinte que nous laissons, pourquoi et pour qui ? Nous aurons également des ateliers de lecture à la bibliothèque pour faire voyager les enfants. Enfin, nous avons une volonté d’inclusion avec la Bibliothèque sonore d’Hyères et la participation de Fanny Gauguin, une artiste de Pierrefeu porteuse de handicap. Il est crucial pour nous que chacun puisse entrer dans cet univers littéraire.
Quels autres éléments culturels seront au programme ?
Nous avons également intégré des concours, comme celui de création de mangas pour les adolescents, avec la présence des autrices Elleana et Laolyth. L’Alchimie des Mots de Garéoult, librairie associée, nous aidera à accueillir des auteurs issus de maisons d’édition. L’idée est de rendre cet événement aussi riche que possible, pour que chacun y trouve sa place, et que ce Salon devienne un rendez-vous incontournable à Carnoules.
Fabrice Lo Piccolo