Claude-Henri Bonnet, Les missions de l’Opéra

Sans surprise, M. Bonnet a été reconduit dans ses fonctions à la tête de l’Opéra de Toulon, pour continuer à mener à bien ses missions de développement de la culture dans notre région. Il nous détaille sa programmation de la saison 2019/2020.

 

Vous avez une fois de plus une superbe saison lyrique…

Elle reste dans notre lignée, avec un équilibre entre répertoire patrimonial, découvertes et créations. Les œuvres du patrimoine permettent au public de découvrir l’Opéra. Depuis la seconde guerre mondiale, l’Opera et Châteauvallon étaient un peu isolés dans ce travail d’épanouissement culturel de la place militaire qu’est Toulon. Puis, il y a eu Jazz à Toulon, et le travail de l’équipe Falco. Le public constate aujourd’hui le renouveau culturel de Toulon, mais ses racines sont anciennes et l’Opéra tient dignement sa place parmi les activités qui font briller notre métropole. Nous sommes aussi un lieu de production qui fabrique des spectacles avec des équipes permanentes. Le troisième volet de notre mission est auprès du jeune public. Les artistes en résidence durant un mois rencontrent des classes, qui viennent découvrir le spectacle vivant dans ses étapes de création. Côté grand patrimoine, nous aurons « Andrea Chénier » de Giordano, « les Pécheurs de perles » de Bizet, « Le Comte Ory » de Rossini, « La Dame de pique » de Tchaïkoswky. Ce dernier ouvrage est une création dirigée par le directeur du Festival d’Avignon, le grand Olivier Py, avec Pierre André Weiss, son scénographe. En Novembre, nous présentons une forme moyenne, la comédie musicale de Sondheim « Into the woods », autour des contes de fée. Egalement un petit ouvrage comédie et jeune public : « Pomme d’Api » d’Offenbach, qui tournera dans toute la région. Enfin, tous les deux ans, nous avons une grande création de comédie musicale. Cette année, ce sera « South Pacific », jamais créée en France, une oeuvre du patrimoine américain.

 

Côté concerts, vous misez sur des compositeurs connus…

Ce qui crée l’événement pour un concert, c’est un chef et un ou plusieurs solistes. Nous aurons « Roméo et Juliette », avec Tchaïkowski, Rachmaninov, De Bussy et Adès. Le programme « L’oiseau de feu », comptera Stravinsky, Tchaïkovski et surtout la création mondiale d’une jeune compositrice française : Camille Pépin, dont tout le monde parle et à qui nous avons commandé cette création. Puis viendra Richard Galliano avec son accordéon, Adam Lalou jouera Mozart, accompagné d’une grande saxophoniste nordique, Femke Iljstra. Dans « Rivages », nous aurons du Chausson, du Brahms, chantés par Fleur Baron. Egalement une « nuit américaine », avec Bernstein ou Dougherty, joués par Adam Walker à la flute. Nous avons enfin l’opportunité d’inviter Lambert Wilson qui chantera des chefs d’œuvre de Kurt Veil.

 

Côté danse, vous avez fait appel à de grands noms…

Madame Pietragalla nous fait l’honneur de revenir. Nous aurons également le célèbre « Casse Noisettes », donné par l’opéra national de Kazan, qui est parmi les plus grandes compagnies russes. Nous reprogrammons « NoGravity », superbe ballet italien, avec un renvoi de miroirs, des tapis recouverts d’eau, des danseurs dans l’éther…Nous recevons de nouveau « Rock the ballet » aussi qui fait la tournée de son dixième anniversaire.

 

Enfin, vous vous inscrivez toujours dans des partenariats forts avec des structures locales…

A tout seigneur tout honneur, nous aurons le festival Présence Féminine de Claire Bodin, qui vient de créer un centre national dédié aux compositrices féminines. Le Festival de Musique de Toulon existe depuis 1947 et a invité des milliers d’artistes mondialement connus. Nous aurons toujours le Midi Festival, les Equipages de la flotte, Tandem, le Fimé. Ces derniers seront là pour leur festival, mais aussi en février pour un ciné-concert dirigé par notre résident : Hugo Gonzalez Pioli.