CLAUDINE HERRERO Un espace de liberté..

DOSSIER SPÉCIAL – KARMA – LE TELEGRAPHE

Claudine Herrero est comédienne, clown, auteure et metteuse en scène et affiche trente ans à son compteur théâtral. Passée par le contemporain, elle se forme à l’art du clown durant quatorze ans et mène ses ateliers au Telegraphe depuis quatre ans avec rigueur, fantaisie et passion.

 

Comment s’est passée la rencontre avec le Telegraphe ?
C’est une rencontre avec le lieu d’abord puis humaine. Quand j’étais jeune, j’y ai passé de très bons moments. Alors quand j’ai vu qu’il allait naître à nouveau, je m’y suis intéressée. J’y suis allée pendant les travaux et j’ai assisté à la soirée d’inauguration. C’est ce soir-là que notre  collaboration connût ses prémisses. Au Telegraphe, je me sens chez moi et je ne remercierai jamais assez François pour cela. On y retrouve une envie de partager, de discuter, de proposer de nouveaux projets et de monter des spectacles. Je pense que le souhait de François est de parvenir à fédérer les artistes pour créer des spectacles, des cabarets, des soirées burlesques en nous mettant en scène comme cela l’a été fait avec « Chaos » ou « La Métamorphose » par exemple.

Comment se dérouleront vos ateliers de clown ?
Le clown, au Telegraphe, on a l’occasion d’y goûter, d’en partir, d’y revenir. Le cours attire souvent les curieux, déjà sensibilisés aux pratiques artistiques, mais tout le monde y est le bienvenu. L’atelier sera bimensuel et débutera le 12 octobre, mais il est possible de s’y inscrire plus tardivement. Chaque année a été différente apportant tour à tour de l’improvisation, de la création, avec le spectacle « De quoi voulez-vous mourir ? », puis de la structuration avec l’écriture de personnages ou de la technique scénique. Pour les nouveaux participants, il y a des exercices de base, puis je mélange anciens et nouveaux. Cela crée une belle dynamique. Participer à un cours de clown, c’est un moyen d’apprendre à être en accord avec soi-même, de s’aimer, de jouer avec ses défauts, mais aussi de commenter la folie de notre société. C’est un chemin vers la liberté, à travers le corps et comment transformer le monde pour le supporter.

Avez-vous un nouveau projet à nous dévoiler ?
Le projet est en gestation et n’a pas encore de nom. Je l’ai en tête depuis dix ans. Je souhaiterais mettre en lumière et sur scène, sous forme d’interviews, des personnalités toulonnaises qu’elles soient artistes, sportives ou politiciennes. J’ai toujours été touchée par l’âme de Toulon et j’ai envie de remercier ceux qui ont façonné notre ville. Nous avons un patrimoine d’humains vivants qu’il me tient à cœur de mettre en valeur. En premier lieu, je voudrais donner la parole à Daniel Herrero et au Professeur Rufo. Ces hommes détiennent de nombreuses anecdotes sur le Toulon d’avant et ont le talent de faire des spectacles de façon spontanée et naturelle. Ce sont des personnes qui ont contribué à faire vivre ce Toulon d’antan qui a donné le Toulon d’aujourd’hui. Je pense que pour
savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient et pour s’ancrer, se sédentariser, le passé est nourriture.

Elodie Bourguet