Clément Meucci – De l’électro dans des lieux exceptionnels.

Ya Degun Festival à Bandol, au Castellet et à Six-Fours

Né au Castellet il y a huit ans, le Ya Degun Festival s’impose aujourd’hui comme un rendez-vous incontournable de la scène électro dans le Sud. De Bandol à Six-Fours en passant par Le Castellet, l’événement conjugue terroir, découvertes musicales et têtes d’affiche internationales. Clément Meucci, l’un des organisateurs, nous en dévoile la philosophie et les grandes dates de cette édition 2025.

Comment résumerais-tu l’esprit du Ya Degun Festival ?
Notre ADN, c’est le Sud, et plus largement le local. On est partis d’un événement très ancré dans notre territoire, qui a grandi progressivement. L’idée, c’est de faire rayonner des artistes du coin, des collectifs engagés, tout en profitant de l’attrait de têtes d’affiche nationales ou internationales. On veut créer une alchimie entre talents émergents et artistes reconnus. C’est ce mélange qui donne au festival sa saveur unique.

Le festival s’étend aujourd’hui sur plusieurs villes. Quels sont les temps forts ?
Tout a commencé au Castellet, et ça reste notre cœur historique. Le site est magique : au milieu des vignes du domaine du Moulin de la Roque, ambiance chaleureuse, un public fidèle. On y sera les 11 et 12 juillet, avec des artistes comme Nico De Andrea, Michael Gray, Hyenah, Cassimm ou encore des talents locaux comme Jack Ollins, Misteryo ou le collectif La Soya Lessa et nos résidents Myle Ren et Sorrentino. Cette date est vraiment l’âme originelle de Ya Degun.

Et à Bandol, le format est un peu différent ?
Oui, “Ya Degun sur le Toit” a lieu à la capitainerie de Bandol, un cadre plus intimiste. On y joue tous les mois à partir de mai. C’est une jauge réduite (huit-cent personnes), dans une atmosphère plus chill, de 18h30 à minuit, avec une vue incroyable. Cette année, on accueille notamment Antonio Ar, un Argentin très prometteur, et Tom Enzy, artiste portugais très suivi.
2025 marque aussi un tournant à Six-Fours…
Oui, c’est la première fois qu’on fait trois jours consécutifs, les 15, 16 et 17 août. On investit un cadre exceptionnel, l’Esplanade du Rayon de Soleil au bout de la plage de Bonnegrâce, en partenariat avec la mairie, très impliquée. Le public est demandeur d’un format plus long, et ça nous permet d’accueillir plus d’artistes. C’est un vrai saut d’envergure : jusqu’à quatre mille personnes par soir, et une vraie ambiance festive, mais maîtrisée. Côté artistes, on aura du très beau monde : Feder, Synapson, Djibril Cissé (Tcheba), Mercer, Notre Dame… et une large place faite aux artistes locaux et émergents : Myle Ren, Sorrentino B2B Susini, Jack Ollins, Antho Decks, Carla Mo, Owlish… On veut que les talents du territoire soient visibles sur une vraie scène, face à un public large.

Quel est le public du Ya Degun Festival ?
Assez mélangé. Au Castellet, on a un public d’habitués. À Six-Fours, c’est plus familial — les mineurs peuvent venir accompagnés. À Bandol, c’est plus chill, plus adulte. Mais partout, on retrouve la même énergie : bienveillance, respect, et une vraie envie de partager la musique. Et ça, c’est précieux. Les gens nous disent souvent qu’ils se sentent bien. Le cadre est sécurisé, il n’y a pas de débordements. On accueille une belle clientèle de festivaliers, avec une majorité de locaux, et bien sûr des touristes, notamment en août.

Fabrice Lo Piccolo