CO-DIRECTION DU TANDEM – MARC BAUDINO – Diffuser la culture dans tout le territoire.
Marc Baudino est co-directeur de l’association, directeur technique, s’occupe de la présence de Tandem sur le département et dirige également l’action culturelle.
Marc, quel a été ton parcours avant Tandem ?
Animateur puis directeur de centre de vacances, Road sur les concerts pour l’association Albatros, je travaillais pour la Ligue de l’Enseignement et, en 89, nous avons lancé une action café-concert. A cette époque-là, nous avions très peu d’aides publiques. Nous avons monté diverses actions : des dîner-spectacles, un restaurant associatif, un centre de loisir culturel… Au CREP, nous avons créé un projet autour des musiques actuelles, des résidences d’artistes. Nous avons eu le label Café musique qui était celui qui a précédé le label SMAC.
Puis, nous avons créé l’association Tandem avec Sylvain.
Joyeux anniversaire ! Vingt ans, qu’est-ce que ça fait ?
C’est passé très vite, je ne me rends pas bien compte. Tout ce que l’on fait, on le fait de manière passionnée et on ne voit pas le temps passer. C’est vingt ans de rencontres avec des gens formidables, des techniciens des collectivités aux responsables associatifs. C’est bientôt la fin de l’histoire, je serai moi aussi à la retraite dans cinq ans. Dans notre équipe aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes, nous avons développé l’association par notre travail, et mis en place des partenariats intéressants.
Quels moments retiens-tu de ces vingt ans ?
J’ai vu se transformer l’histoire de notre secteur des Musiques Actuelles. Nous avons une véritable reconnaissance sur le plan national. Je regrette qu’aujourd’hui les projets SMAC qui voient le jour sur le territoire national soient de moins en moins représentés par des acteurs associatifs. On perd un peu l’âme de départ en agissant ainsi, on met plutôt en place un projet de territoire plus distant des attentes du public. L’histoire la plus passionnante pour moi est celle du chapiteau quand on faisait le Forum des Musiques Actuelles. On se déplaçait
dans le territoire varois, on montait notre chapiteau, on dormait sur place, on accueillait les artistes en caravane…Cela nous a permis d’être proches des associations locales, d’aller montrer aux collectivités et aux communes que ces acteurs étaient compétents. A ce jour, sur le territoire de nombreux petits lieux ou associations ont arrêté leurs activités : Le Petit Grain, Le Bucéphale ou encore Le Moulin à Paroles…
Tu t’occupes de la présence de Tandem hors agglomération, comment votre rôle a-t-il évolué ?
On ne concevait pas de créer une SMAC et que les populations et associations du Centre et Haut-Var doivent se déplacer à Toulon, on a souhaité travailler différemment. Ce fut une co-construction avec les acteurs du territoire. A chaque fois c’est une histoire différente et c’est ce qui en fait la richesse. On continue à travailler sur la Dracénie, autour de Saint-Maximin, et pas uniquement avec du concert mais aussi avec des actions culturelles. Début juin, nous sommes partenaires de l’opération « Tous en scène » avec deux collèges et un lycée de Saint-Maximin, en collaboration avec les profs de musique et la municipalité. On travaille aussi sur d’autres territoires, avec des associations, à Cabasse, à la Martre, à Brignoles…Nous sommes aussi partenaires pour le Festival du Moulin à Bormes. Plus récemment à Cuers, nous avons commencé à travailler avec L’Usine à Gaz, lieu dirigé par un passionné.