Collectif Ô77 – Une pulsation hypnotique jusqu’à l’épuisement des corps.

>>Performance le 28 avril à 14h30

Le Collectif Ô77 est formé de trois danseur.euse.s et d’un batteur, qui nous emmènent dans une transe commune, musicale et corporelle défiant la gravité. Les artistes du Collectif Ô77 présenteront plusieurs performances lors du festival en l’honneur de l’anniversaire des 10 ans de l’association Mozaïc. Ils répondent à nos questions.

Comment est né le Collectif Ô77 ?
Hugues Rondepierre : On peut situer les débuts du Collectif Ô77 lors de la promotion 2016-2018 de la formation Coline (formation du/de la danseur.euse interprète contemporain.e.), qui se trouve à Istres, où Emilia et moi nous sommes rencontrés, et avons commencé à travailler ensemble sur la danse contact. Puis, nous avons souhaité élargir le cercle des personnes avec qui partager notre intérêt pour cette forme d’expression, et Erwin Le Goallec nous a rejoints. Il s’est avéré qu’une volonté commune nous animait, qui était de travailler avec un musicien ou une musicienne en live. Nous avons alors rencontré Charles-Antoine dans un lieu alternatif d’Aubervilliers, appelé “La Curie“, endroit dans lequel il jouait et joue toujours. Nous faisions une résidence là-bas, et lui avons proposé une improvisation qui a si bien fonctionné que nous avons décidé de continuer la création de la pièce ensemble. Suite à cela, nous avons fait notre “première“, quelques dates, et nous sommes lancés dans la création du collectif. Nous avons trouvé le nom, et depuis un an nous structurons juridiquement l’association. C’est à partir de là que, rapidement, nous avons rencontré Shanga Morali, le directeur de Mozaïc.

Que représente l’association Mozaïc pour vous ?
H. R. : Nous nous déplaçons beaucoup, mais quand nous avons décidé de structurer le collectif, se tourner vers la région PACA est apparu comme une évidence. C’est là que se trouvent nos principaux contacts… et Mozaïc ! Nous connaissions Romain Bertet du Volatil (lieu de fabrique artistique de Toulon) et c’est lui qui nous a permis de rencontrer Shanga Morali. Romain nous a invités à présenter notre première pièce, “So“, puis nous a faits revenir pour un autre projet. Frank Micheletti (chorégraphe) nous a également proposé une date, puis nous avons travaillé avec les Salins à Martigues, et tant d’autres. Nous avons une affinité particulière avec cette région, artistiquement bien sûr, mais il y aussi un lien humain très fort, et le réseau nous a beaucoup aidés et soutenus. Ce sont des rencontres autour de la fête, du partage et de l’art.

Quelle sera votre participation au festival en l’honneur des 10 ans de Mozaïc ?
H. R. : Nous allons faire six performances de 15 minutes, toutes différentes. Elles animeront et ponctueront une après-midi dans le cadre d’une déambulation artistique. Par ailleurs, une partie de l’équipe viendra pendant les quatre jours du festival aider Mozaïc dans l’organisation et la construction de cet anniversaire.

À travers vos spectacles, vous avez exploré la verticalité dans “So“ puis l’horizontalité dans “Oculta“. Ce sont des performances très physiques, quelle sera la suite ?
H. R. : Nous sommes encore en résidence pour la création d’ »Oculta », le travail n’est pas terminé. Nous voyons ces deux pièces, “So“ et “Oculta“ comme un diptyque et nous allons tourner avec les deux spectacles, la suite n’est pas encore au programme !
Erwin Le Goallec : en effet, la compagnie est dans un travail qui entraine des performances physiques assez fortes et le rapport à l’épuisement nous plaît à tous les quatre. Dans “So“ il y a ce défi du rebond jusqu’au saut, justement, et dans “Oculta“, c’est un travail d’horizontalité qui impliquera la marche, la course, avec toujours la danse contact, et une expression résolument orientée autour de la contrainte physique.

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