Curtism – À l’assaut des scènes françaises.

>> En concert au bus à Draguignan le 10 janvier

Le groupe toulonnais de rock indé Curtism, qui puise ses influences dans le shoegaze et le post-punk, sera en concert au bus à Draguignan. Rencontre avec Marin Croq, compositeur, chanteur et guitariste de ce collectif ambitieux en pleine ascension.

Vous jouez un indie rock shoegaze influencé par des groupes comme DIIV, The Cure ou Joy Division. Comment définiriez-vous votre style ?
Notre musique s’inscrit dans une dynamique post-punk, influencée par ce que j’écoutais au collège : de la New Wave anglaise et du post-punk, avec des groupes comme Joy Division et The Cure. Plus récemment, DIIV ou d’autres artistes shoegaze ont enrichi cette inspiration. J’aime leurs textures sonores riches, avec des lignes de basse répétitives et compressées,du delay, du chorus… C’est un croisement entre shoegaze et indie rock, avec une touche de pop parfois. Mais il y a toujours une base assez sombre et introspective. Le projet a commencé en solo en 2020, puis tu as été rejoint par tes acolytes.

Comment s’est formé le groupe ?
Au départ, c’était très « bedroom pop ». J’étais dans ma chambre, apprenant la guitare de manière autodidacte, avec des influences comme Current Joys. Puis, Virgile (alias Scrappy) et Anthony, que j’avais rencontrés en section musique au lycée Dumont D’Urville, m’ont rejoint à la basse et à la guitare. Ensemble, nous avons donné vie au projet lors d’événements scolaires. Nous avons commencé par des reprises puis nous avons joué certaines des compos que j’avais écrites pour mon projet solo. Je jouais de la batterie au départ. Puis je suis passé à la guitare et au chant. Nous avons intégré un premier batteur pour pouvoir jouer à la Fête de la Musique. Mais il a dû se désister un mois avant, pour raisons professionnelles. Nous avons alors trouvé Barny, par ailleurs guitariste des Spitters. Il a été un véritable ciment pour le groupe. Grâce à sa formation musicale et son énergie, nous avons trouvé une dynamique collective solide, où chacun apporte sa personnalité. Virgile et Barny avaient déjà joué ensemble dans une autre formation, et la complicité de ce duo basse-batterie apporte une grande force sur scène.

Vous êtes accompagnés par Tandem et Hazard Records. Quel rôle jouent-ils dans votre parcours ?
Tandem a été essentiel pour nos débuts. Ils nous ont permis de réaliser une live session, un premier contenu vidéo à montrer aux salles et tourneurs, même avant d’avoir finalisé nos morceaux. Ensuite, Charlie Maurin et Philippe Delahaigue d’Hazard Records nous ont aidés à produire notre premier EP. Charlie travaille à Tandem, et nous avons pu enregistrer dans leur studio.

Comment abordez-vous le live ?
Nous sommes désormais un vrai groupe, nous travaillons et discutons à quatre. Le live est une priorité pour nous. Nous travaillons sur les transitions entre les morceaux pour créer un set dynamique. Nos concerts incluent des morceaux inédits, des chansons rallongées et des reprises revisitées. Nous voulons intégrer de nouveaux éléments dans nos performances : des boucles, des samples, Virgile aux chœurs, peut être des synthés. Chaque concert est une occasion d’apprendre et de se perfectionner, que ce soit dans une petite salle ou un lieu prestigieux. Nous sommes très satisfaits en ce moment. Nous avons joué à Paris au Supersonic, une des plaques tournantes du Rock Indé et 2025 démarre fort, avec des concerts à Paris, Lyon, et Montpellier, dans des lieux emblématiques comme l’Alimentation Générale ou le Rockstore.

Fabrice Lo Piccolo