Cyrille Elslander – Trois jours de spectacles pour enchanter les rues de la Seyne.

>> Du 27 au 29 septembre à La Seyne, regards sur rue

Du 27 au 29 septembre, La Seyne accueille la nouvelle édition de « Regards sur Rue », le festival d’arts de la rue organisé par Le PÔLE. Cyrille, directeur artistique du festival, revient sur le succès de l’édition précédente et dévoile une programmation équilibrée entre théâtre et cirque, avec des nouveautés participatives et des collaborations professionnelles prometteuses. Entre spectacles captivants, ateliers interactifs et espaces de convivialité, cette édition s’annonce riche en découvertes et en émotions.

« Regards sur Rue » revient à La Seyne. Peux-tu dresser un bilan de l’édition précédente ?
L’édition précédente a été un grand succès, avec une programmation très théâtrale qui a attiré 12 600 spectateurs. Le festival a été très festif avec également de beaux moments de cirque. C’est un rendez-vous attendu, comme le montrent les matinales qui sont toujours complètes,. Nous avions aussi initié le projet Entre2Rues, qui a été un vrai succès, couronné par la visite de la ministre de la Culture. Nous voyons que le public vient de toute la métropole et même au-delà, ce qui montre que le rayonnement du festival s’agrandit.

Quelles seront les nouveautés cette année ?
Cette année, nous pérennisons le projet Entre2Rues, en continuant à travailler avec Pauline Leonet, Marcelo Valente et Benoît Bottex. C’est un projet participatif qui se déploiera autour de l’atelier Entre2Rues, situé 10 rue Franchipani, où de nombreux ateliers plastiques seront proposés en amont et pendant les trois jours du festival.
Les artistes vont imaginer une maquette politique et artistique de la ville, réalisée avec les associations et habitants seynois. Cet espace sera ouvert à des impromptus et à des performances musicales.
Nous voulons aussi renforcer notre présence dans le réseau professionnel. Nous travaillons cette année en collaboration avec Karwan, une structure marseillaise qui aide à la diffusion des compagnies dans l’espace public. Nous organiserons des rencontres professionnelles, une belle opportunité pour promouvoir les artistes. Dans cette lignée, nous programmons deux compagnies qui ont été en résidence à la bibliothèque de théâtre Armand Gatti, avec leur nouveau spectacle, la Cie Raoul Lambert pour un spectacle de mentalisme intitulé « Au cardinal borgne » et la cie La Folle Allure pour « Faudrait pas rester plantés là ».
Mais surtout, cette année, nous accueillons un festival Off, dont nous avons confié l’organisation au collectif « La Rade Marée », qui apportera sa propre programmation à l’Esplanade de la mer, avec des spectacles, des concerts, et des espaces de convivialité.

Peux-tu nous détailler le reste de la programmation de cette édition ?
Elle est plus équilibrée entre théâtre et cirque. Pour l’ouverture, la Compagnie Gratte-Ciel présentera « Fuego », un spectacle sur l’’inauguration d’une place qui tourne mal, avec de nombreuses acrobaties. Nous accueillons du cirque chorégraphique avec Le G Bistaki qui présentera leur spectacle très connu « Baïna(na) ». Nous avons aussi « Nena », un magnifique spectacle de théâtre en déambulation qui raconte l’histoire d’une grand-mère, c’est l’Algérie vue à travers la petite et la grande histoire. Le collectif Le Prélude, qui avait précédemment adapté « L’Avare », revient avec « La Tempête » de Shakespeare, explorant comment une compagnie de théâtre affronte ses propres tempêtes. Un autre spectacle notable est « Collapsing Land », une forme de cirque sur une scène inclinée qui traite des relations humaines et de l’effondrement du monde à cause de son accélération. Le samedi soir, nous aurons un beau moment de percussions et pyrotechnie avec la cie espagnole Deabru Beltzak. La Compagnie Belge ADM VZW présentera « À deux mètres » , un spectacle sensible avec un circassien atteint de mucoviscidose, connecté à son fil d’oxygène… qui mesure deux mètres. Ce spectacle touchant se tiendra au parc de la Navale. Nous proposerons également des ateliers, notamment autour de « Nena », pour apprendre à fabriquer des msemens, des galettes de semoule. Au total, nous aurons quarante-neuf représentations et quatre-vingt-dix-sept artistes.
Je tiens à remercier bien sûr tous nos soutiens. La ville de La Seyne, la métropole, le département, la Région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur et la DRAC nous soutiennent toujours. Parmi nos partenaires privés, Loxam nous aide pour les montages. Grâce à ces soutiens, nous pouvons continuer à offrir un festival riche en expériences et en découvertes.
Fabrice Lo Piccolo

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