Dani Lary – Faiseur de rêves et magicien de la démesure.
20.03 – « Tic-Tac » – Zénith Omega – Toulon
Dani Lary nous revient avec un nouveau spectacle : « Tic Tac », voyage ultime dans le temps et dans l’illusion, le spectacle d’une vie, qu’il jouera dans la grande salle du Zénith, programmé par notre partenaire Fantaisie Prod. Il y raconte son incroyable histoire : celle d’un gamin de huit ans qui, à force de passion, d’inventivité et de persévérance, a réalisé son rêve, devenant magicien et s’imposant comme l’une des références mondiales de la Grande Illusion.
Votre nouveau spectacle “Tic-Tac” raconte votre histoire. Comment s’est déroulé le processus de création ?
Ça a été le spectacle le plus difficile à monter, j’y ai consacré deux ans. C’est épouvantablement dur de parler de soi sans tomber dans la mégalomanie. Au fur et à mesure de l’écriture et des répétitions, je craignais d’ennuyer le public, je me disais « mais ça, les gens, il s’en foutent, mais pourquoi je leur dis ça ? ». Il a donc fallu trouver le biais de l’humour. Un spectacle autobiographique, c’est une première dans le monde de la magie. J’avais envie de le faire, avant que quelqu’un d’autre ne raconte mon histoire et ne la déforme. Je suis tout de même le mieux placé pour raconter le fabuleux destin magique de Dani Lary ! Aujourd’hui, j’ai fait le tour de la question et j’ai eu la chance inouïe d’avoir réalisé mon rêve. A soixante ans, grâce à la magie, j’ai fait trois ou quatre fois le tour du monde, j’ai travaillé sur les plus beaux bateaux de croisière, dans les plus belles capitales. J’ai rencontré des gens extraordinaires, des petites gens et des plus grands, qui m’ont aidé et soutenu.
Vous êtes maître de la Grande Illusion, avec plus de quarante ans de carrière, quatre cent numéros créés, des collaborations prestigieuses. Comment expliquez-vous un tel succès ?
Je crois que c’est tout simplement la passion. Quand on est passionné, le succès est inévitablement au rendez-vous, peu importe le domaine. La chance existe, mais il faut savoir la provoquer. Toute ma vie j’ai créé mes propres tours, mes propres effets, sans copier. Ma devise est : « la main qui t’aidera est au bout de ton bras ». Il faut y croire et ne jamais baisser les bras.
Vous avez ouvert en 2019 votre propre salle de spectacle…
On peut dire que c’était la cerise sur le gâteau. On pourrait me dire : « Ça va Dani, t’as fait vingt ans de télé, le tour du monde, tu as créé les plus gros tours de magie, tu vas te calmer non ? ». Hé bien non ! J’ai fabriqué, dans une ancienne usine de textile réhabilitée, une salle de spectacle pouvant accueillir deux mille personnes. Ce fut trois ans d’énergie et de travail pour transformer cette usine en un lieu complètement magique. C’est une gare, façon années 30, avec des vieux réverbères, une construction à la Eiffel, un mélange du musée des arts forains et du Pavillon Baltard. J’y expose quarante ans de constructions et des décors créés lors de mes collaborations au cinéma avec Johnny Hallyday, Candeloro, Laurie, Obispo, Patrick Sébastien…. C’est un immense musée de la grande illusion de Dani Lary.
Quel est votre plus beau souvenir ?
C’est lorsque j’ai vu mon nom en lettres rouges sur l’Olympia. A ce moment-là, j’ai eu une pensée pour mon papa, décédé depuis bien longtemps. Il m’avait dit, avec son accent pied-noir : « Mais pourquoi tu fais ça mon fils ? Tu crois que tu vas passer à l’Olympia ? Tu feras comme tout le monde, tu y passeras… mais devant ». C’est une salle mythique et c’est le résultat d’un travail acharné, d’un rêve, d’une passion. Je remercie le public, Patrick Sébastien, ainsi que tous les gens qui m’ont fait confiance et m’ont permis de réaliser mon rêve. À moi maintenant de les faire rêver.