Daniel Haaksman: « la musique transcende les cultures. »

Producteur et DJ réputé internationalement, Daniel Haaksman s’est fait l’ambassadeur de rythmes ramenés des quatre coins du monde dans notre vieille Europe : Kuduro, Afro-house, Funána, et surtout Baile Funk qu’il a popularisés dans ce coin du monde. Il enflammera les dancefloors du Cercle Naval le 14 septembre.

 

Vous jouez en clôture de soirée au Cercle Naval, allez-vous présenter votre dernier EP Fun, fun, fun, des remixes, ou votre dernier album en date African Fabrics ?
Il y aura quelques morceaux de mon nouvel album que je suis sur le point de terminer : « From Berlin with Love », qui sort en janvier. Je jouerai aussi bien sûr des morceaux que je trouve dans mes voyages, et ceux que des DJs du monde entier m’envoient.
Comment est née cette passion pour les rythmes latins ?
Mon père était un grand fan de Bossa Nova et de Jazz brésilien. Moi en tant que DJ, j’ai aussi joué du Funk qui venait du Brésil : Gilberto Gil, Banda Black Rio, Tim Maia. En 2003, un ami qui revenait du Brésil, où il avait étudié, m’a ramené une compilation de Baile Funk. Cette musique n’était pas connue ici, et j’ai été soufflé par son énergie. Je suis allé à Rio en 2004, où j’ai rencontré des producteurs et des Djs. Après mon retour en Allemagne, j’ai créé la première compilation de ce type de musique à sortir en Europe. Elle s’appelait « Rio Baile Funk Favela Booty Beats » chez Essay Recordings. Ce fut une vraie sensation internationale. Puis j’ai créé mon label Man Recordings, et je suis un peu devenu l’ambassadeur de ce type de musique en Europe.
Qu’est-ce qui diffère dans l’exercice de création d’un morceau et dans celui de le remixer ?
Il est beaucoup plus facile de remixer un morceau. Un autre artiste vous envoie un morceau, vous avez toutes les parties séparées, et vous pouvez changer les arrangements, rajouter des parties, tout est déjà là. Quand vous créez, c’est un défi beaucoup plus important : vous devez faire les paroles, les mélodies, les sons, trouver un ou une chanteuse. Mais je préfère de loin créer mes morceaux. Grâce à mes remixes et mes productions je peux voyager tout autour du monde, c’est un grand privilège.
Votre musique est très dansante, c’est le but final ?
Bien sûr ! Je suis avant tout un DJ, c’est comme cela que j’ai commencé, pas comme musicien. Mais à un moment j’ai souhaité créer ma propre musique : c’est mieux si vous le faites vous-même ! La musique transcende les cultures, les frontières, elle rassemble des gens de cultures différentes, de mondes différents. C’est le cas surtout pour le type de musique que je joue.
Comment créez-vous un morceau ?
Parfois, j’entends un morceau, et j’essaie d’en recréer le rythme. Je suis inspiré par les autres, c’est une façon très commune de créer de la musique. Parfois, je joue au clavier, et le rythme vient, alors je trouve un artiste qui commence à chanter par-dessus. Il est aussi très important de raconter une bonne histoire. Mon précédent album, African Fabrics, partait d’une réflexion sur ces vêtements que nous pensons être d’authentiques produits africains, mais qui la plupart du temps proviennent de Hollande ou de Chine, et sont en fait un produit de la mondialisation.
Quels artistes ont été vos plus grandes influences ?
J’ai écouté tellement d’artistes ! J’ai écouté de la Bossa Nova, puis les Beatles, puis Grandmaster Flash, puis de la techno de Détroit, puis du reggae. En ce moment, j’écoute beaucoup de musique actuelle d’Afrique du Sud, ou de pays qui parlent portugais, tels l’Angola ou le Cap Vert : du Kuduro, Taraxo, Funáná, c’est une musique très excitante.

 

Daniel Haaskman sera présent le 14 septembre à 23:00 au Cercle Naval pour son concert musical.

 

Retrouvez ici son facebook ainsi que son site web.

Vous pouvez également avoir accès à tous ses mixages sur SoundCloud.

Mais aussi à son dernier clip sur YouTube:

 

 

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