David Voinson – Séduire ou s’attacher ?

David Voinson, le 24 octobre au Théâtre Galli.

 

C’est avec humour que David Voinson explore les contradictions de sa génération. Entre célibat et quête du grand amour, il scrute les relations à travers sa famille, ses amis, les filles… et la Blonde qu’il incarne. Comment les comprendre et plaire aux femmes, sans tomber dans la catégorie “gros charo”.

 

Ton spectacle tourne autour des rencontres et des relations, mais avec ce ton si particulier qui te caractérise…
Tout part de ce que je vis ou observe. Mes amis, ma famille, mes histoires amoureuses ou même des discussions anodines peuvent devenir un sketch. J’adore analyser les comportements et les interactions entre les gens et en rire. À quinze ans, je testais mes blagues dans de petites salles. Aujourd’hui, j’ai un vrai spectacle construit : les thèmes ont mûri avec moi, mais je n’ai rien perdu de mon côté spontané, drôle, parfois un peu osé. C’est ce mélange qui fait que le public se reconnaît et rit de situations qu’il a vécues ou observées. Le confinement a été un vrai déclencheur avec l’arrivée de la blonde qui m’a permis de raconter les choses avec humour et décalage.

 

La blonde et le pipeau sont devenus tes marques de fabrique. Comment les places-tu dans ce spectacle ?
La blonde illustre tout cela de manière drôle et décalée. Quant au pipeau, c’est un vrai cadeau de mes amis. Au début, je ne savais pas trop quoi en faire, et petit à petit il a trouvé sa place sur scène : il symbolise ce côté absurde et inattendu de mon univers. Aujourd’hui, c’est devenu une évidence : le public adore ce petit délire, et ça fait partie de l’identité du spectacle, un clin d’œil à mes copains et à mon humour original. Mais le cœur du spectacle reste ces conversations sans filtre sur l’amour et les relations, vues à travers mes yeux… et ceux de la blonde.

 

Tu as travaillé avec John Demayo et Nicolas Vital. Quel a été leur rôle dans la création du spectacle ?
John est arrivé avec un regard extérieur, et ça m’a permis d’élargir certaines idées et de creuser des thématiques que je n’aurais pas explorées seul. Nicolas, en tant que metteur en scène, a structuré le spectacle, donné du rythme et de la cohérence. Grâce à eux, mes anecdotes se sont transformées en un vrai spectacle qui fonctionne sur scène, tout en gardant mon humour décalé et ce ton parfois un peu osé qui me caractérise.

 

La tournée se termine bientôt, avec une dernière date particulière pour toi…
Oui, je termine à Arcachon, là où j’ai grandi, dans la salle où mon père travaillait. Finir ce spectacle entouré de ma famille, c’est une vraie fierté et un moment très émouvant. C’est un retour aux sources, un cycle qui se boucle avant de me lancer dans de nouvelles aventures artistiques. Cette dernière tournée est d’autant plus spéciale que je commence déjà à réfléchir aux idées de mon prochain spectacle.

 

Justement, tu peux nous en dire plus sur celui-ci ?
Il sera plus intime. Le premier parlait des rencontres et du fait d’être entouré ; le prochain sera centré sur le fait de vivre seul et d’apprendre à s’accepter soi-même avant de chercher l’amour ailleurs. La blonde sera toujours là, mais dans un cadre plus personnel et introspectif. J’aimerais que le public découvre une autre facette de moi, avec toujours cet humour décalé et ce ton un peu audacieux qui me caractérisent.

 

Pour conclure, que retiens-tu de cette première tournée ?
Moi, je retiens les moments de partage et d’émotion avec le public. La blonde, elle, retiendrait surtout les situations drôles et décalées du spectacle.

 

Julie Louis Delage.

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