Diane Castellani – L’amour dans tous ses états à la Maison des Arts
>>Saison 24/25 de la Maison des Arts au Beausset
La directrice de la Culture et de la Communication du Beausset nous en dit plus sur la nouvelle saison de la Maison des Arts. Entre soutien aux artistes locaux, une programmation axée sur l’amour et le développement de projets culturels novateurs comme la Micro-Folie, l’avenir s’annonce prometteur.
Quel bilan tirez-vous de la saison dernière à la Maison des Arts ?
Le bilan est très positif. Nous avons atteint un taux de remplissage de 75 %, avec seulement deux ans d’existence. Nous avons réussi à attirer un nouveau public, notamment des jeunes, et nous avons reçu des retours très positifs après chaque spectacle. Nous comptons désormais environ cent abonnés pour une salle de cent-vingt places, et ce chiffre continue de croître chaque année.
Quelle est la ligne artistique de votre nouvelle saison ?
Elle sera placée sous le signe de l’amour, et ses différentes facettes : l’amour de soi ouo des autres, l’amour amical, l’amour perdu, ainsi que l’attachement à ses origines et à son patrimoine. Cette saison correspond aussi aux grandes directives de M. Le Maire, qui souhaite rendre la culture accessible à tous, en particulier aux jeunes et aux familles, tout en mettant en avant les artistes locaux. Nous recevrons de nombreux artistes de région PACA.
Pouvez-vous nous parler de quelques spectacles marquants de cette saison ?
Parmi les moments forts, il y a aura le spectacle de Nicole Ferroni, qui ne sera pas qu’un simple show d’humour, mais aussi une véritable déclaration d’amour à Marseille, pleine de poésie et d’émotion. Nous recevons également Aurélie Aloy, une comédienne gardéenne, pour « L’Indifférente », qu’elle a commencé à travailler en résidence ici et avec lequel elle est intervenue dans nos écoles. Elle a créé un spectacle autour des amours épistolaires et adolescentes. Accompagner ces jeunes artistes locaux est au cœur de notre travail. En humour, nous recevrons aussi Frédéric Fromet. « Le Journal d’Anne Frank » est un ciné-concert qui s’adresse aux adolescents et jeunes adultes, public que nous cherchons à toucher, car il est essentiel de transmettre l’histoire et d’établir des liens entre littérature et mémoire. Et « Baro-Drom » est un superbe spectacle de flamenco de Luis de la Carrasca, une performance qui, au-delà de la danse de l’amour, permet de tomber amoureux de cet art.
Pouvez-vous en dire plus sur le festival de pratique amateur ?
Ce sera la deuxième édition du festival « Le Beausset monte sur scène », en clôture de saison. Pendant deux week-ends, nous accueillerons des artistes locaux amateurs, dans diverses disciplines. Ce festival est une manière d’encourager la pratique artistique et d’attirer un nouveau public.
Vous inaugurez aussi le dispositif Micro- Folie, quel est son rôle dans la Maison des Arts ?
C’est un dispositif soutenu par le Ministère de la Culture et La Villette, qui permet aux petites collectivités d’accéder à un musée numérique. Nous avons des tablettes, des écrans, un fablab, et même des casques de réalité virtuelle qui offrent des expériences immersives. C’est une superbe initiative pour rendre la culture accessible à tous. Nous avons déjà pu tester le dispositif cet été avec les centres aérés, et cela a eu beaucoup de succès. Ce musée numérique nous permet aussi de créer des liens avec nos spectacles, par exemple en proposant des ateliers sur l’art concentrationnaire en parallèle du spectacle « Le Journal d’Anne Frank ». C’est un outil formidable qui enrichit notre offre culturelle et permet à la Maison des Arts d’embrasser toutes les formes d’art.
Fabrice Lo Piccolo