Didier Landucci – L’impro pour vous redonner le moral.

6.12 – Théâtre Daudet – Six-Fours-les-Plages

Les agents Q et K sont missionnés par le président Macron pour redonner le moral aux français… par l’improvisation théâtrale ! C’est sur cette base que Didier Landucci, fort de son expérience de seize ans d’improvisation a créé son dernier spectacle : « Les Hommes du Président », avec son compère Bruno Ginoux.

 

Comment en êtes-vous arrivé au théâtre d’improvisation ?

Par nécessité. Quand j’ai commencé le théâtre, il n’y avait pas la même pléthore d’artistes. Aujourd’hui, de nouveaux talents émergent de toute part, notamment par internet… Il y a une trentaine d’années, pour construire des spectacles, nous nous réunissions, avec d’autres artistes, et créions des sketchs, des personnages, des situations… Il fallait forcément passer par la case improvisation : on travaillait des scènes, et ce que l’on trouvait sympa, on le gardait. L’improvisation telle que je la pratique aujourd’hui est un art, une discipline à part entière, que j’ai découvert tardivement, en prenant seulement deux cours de théâtre. J’ai pris conscience de mon potentiel d’improvisation lors d’un stage de Commedia Dell’arte.

Comment avez-vous rencontré votre partenaire Nelly B ?

C’est une comédienne que j’ai vu jouer sur scène plusieurs fois. J’ai senti qu’elle avait une sensibilité et un talent exceptionnel. Nous avons travaillé ensemble sur de petits projets, ce qui nous a permis de nous rapprocher et nous a donné l’envie de monter ce spectacle. L’improvisation n’est pas le domaine de prédilection de Nelly, mais il se trouve qu’elle a un don pour cela, en plus de la comédie, du chant et de ses autres talents. Avez-vous un rituel avant de commencer les spectacles ? Je n’ai pas de rituel particulier. De façon classique, je fais des échauffements corporels et vocaux avec des phrases d’articulations, des vocalises, du chant, des assouplissements. L’improvisation se rapproche d’une activité sportive parce qu’il faut être très affuté au niveau du corps et de l’esprit. Cela requiert d’être présent sur l’instant.

Qu’apporte l’interaction avec le public lors de vos spectacles ?

On invite des personnes sur scène, pour participer à l’improvisation avec nous. Tout le public vit par procuration ce que ces personnes vivent. Cela crée une empathie, une synergie commune. Le public n’est plus passif, il devient acteur du spectacle qu’il regarde. Mais il n’y a aucune mise en danger.

D’où est venue l’envie de créer ce spectacle ?

C’est en lisant une interview d’Emmanuel Macron à propos de l’improvisation que nous avons eu l’idée de ce spectacle, avec Bruno Ginoux . Ça nous a fait marrer, parce qu’en parallèle du discours d’Emmanuel Macron, qui est un grand improvisateur politique, nous avions lu un rapport sur les chiffes de l’INSEE qui montrait combien l’influence du moral des français était importante pour l’économie : si le moral d’une population est en baisse, la consommation s’en retrouve impactée. On s’est dit que la solution serait de redonner le moral aux français… par l’improvisation. Quand on aborde les valeurs intrinsèques de l’être humain, cela vous redonne le moral et vous fait grandir. C’est ça l’origine du spectacle : la pérégrination de deux personnages qui viennent à la rencontre des français. Nous nous sommes donnés pour mission d’insuffler les valeurs de l’improvisation qui, par ricochet, vont redonner le moral à tous.