Spectacles vivants
DIDIER MARTINA-FIESCHI – Le théâtre à l’honneur à Ollioules
Festival Les Tréteaux, du 7 au 29 juillet, Ollioules.
La municipalité d’Ollioules a la volonté de développer son offre culturelle. Avant le festival de théâtre amateur qui aura lieu le week-end du 18 novembre, elle propose cet été le festival de théâtre Les Tréteaux dans le superbe cadre du Château Féodal, avec une programmation éclectique et de qualité.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire revivre ce festival, et de mélanger théâtre professionnel et amateur ?
Nous voulions le relancer et lui donner une dimension plus professionnelle, en insérant des compagnies reconnues par le Conseil Départemental du Var. C’est une volonté de M. Le Maire de lui donner un second souffle pour élargir notre offre culturelle et notre public, tout en maintenant le tarif plancher de 10€ la représentation. Sur les huit, cinq dates sont professionnelles et trois dites amateur. Nos partenaires sont le Département du Var et France Bleu.
Dans quels lieux le festival se déroulera-t-il ?
Nous l’avons fait migrer au Château Féodal sur les hauteurs de la ville, qui a un théâtre extérieur. Nous avons voulu lier d’un peu plus près la culture et le patrimoine ollioulais. C’est un château médiéval, avec une partie d’un donjon qui reste et forme le mur Est et le fond de scène. C’est une tour assez caractéristique d’Ollioules, et nous voulons faciliter l’existence et la visite de cet endroit. Des navettes partiront de l’Office de Tourisme et du centre ancien pour y accéder plus facilement, mais c’est très faisable à pied. Pour « La Vie en Rose », nous serons dans la cour de l’école les Marronniers et pour « Avare » dans les jardins Frédéric Mistral.
Pouvez-vous détailler les spectacles, qui font la part belle aux compagnies locales ?
L’Autre Compagnie, compagnie toulonnaise, qui sera en Avignon cet été, jouera en ouverture le 7 juillet, soir des vacances. « La Belle et la Bête » est destiné aux familles à partir de six ans et est revisité de façon contemporaine avec un texte de Thomas Astegiano, des illustrations d’Ambre Macchia et la musique de Vincent Hours. « L’illustre Aventure », du Théâtre itinérant La Passerelle est du théâtre masqué avec des thèmes historiques. La compagnie arrive avec sa scénographie, ses instruments de musique, ses décors, et le public est inclus, c’est très immersif. Le lendemain, nous aurons la compagnie ollioulaise de Michel Campoy pour « Sur les chemins de la comédie ». Michel a un grand parcours de théâtre sur le territoire, il a travaillé avec des plus jeunes, comme Louis-Emmanuel Blanc ou Thomas Astegiano. C’est une comédie sur les dérives de la société consumériste contemporaine, avec une femme addict à la télé et un mari qui préfère la chair. Le 15, nous donnerons « Mariage et châtiment » de la compagnie crauroise Art-Thea, avec une mise en scène de Gérard Bottex : du théâtre de boulevard dans sa plus pure tradition, avec beaucoup d’humour, de claquements de portes et de quiproquos et une mise en scène très précise. Le 22, la compagnie Les Trois Coups Castellans, avec une vingtaine de comédiens et des décors en bois peints, donnera « Manon des Sources » de Pagnol. On est Provence, c’est l’été, on n’allait pas s’en priver ! Nous proposons également « Avare » dans les jardins Frédéric Mistral, en partenariat avec la Maison du Patrimoine MTPM située dans le centre-ville. Le lieu est un choix de notre partenaire : c’est un ancien espace de couvent, avec des façades apparentées au XVIIème et XVIIIème. C’est du théâtre de Rue, qu’il vaut mieux jouer dans l’espace public, donné par le Collectif du Prélude, vu à Aurillac, à Avignon… Nous récupérons « On dirait qu’on a vécu », de la Compagnie l’Etreinte basée au Pradet, à la fin du festival d’Avignon, ils sont programmés par Châteauvallon-Liberté Scène Nationale. C’est un spectacle de Louis-Emmanuel Blanc et Thomas Astegiano, sur une mise en scène de Victor Lassus, pour un théâtre très humain. Enfin, nous terminons le 29 par le spectacle musical « La Vie en Rose », où l’on retrouve des chansons d’après-guerre : du Trenet, du Piaf… C’est produit par le Théâtre Le Colbert.
