DIDIER SEMONT – La passion de l’image

Festival Cinéma en Liberté – 8 et 9 juillet – Tour Royale – 10 juillet – Cinéma Le Royal

Didier Semont, collectionneur, inventeur et réparateur de matériels photographiques, apportera son expertise et ses connaissances lors du Festival Cinéma en Liberté avec l’Association Photo Passion Image Méditerranée dont il est le Président. L’objectif de cette association ? Faire découvrir les jeunes talents travaillant l’argentique. Prêts de projecteurs anciens et exposition seront aussi au rendez-vous. 

 

Pouvez-vous nous raconter votre parcours ? 

 

J’ai plongé très tôt dans la photographie. À douze ans, je m’achète mon premier appareil photo puis un CAP en poche, je décide de postuler à une annonce. C’est décidé, je pars en saison, à la montagne et je travaille pour Michel Seraillier, une référence dans ce domaine. J’ai eu la chance de vivre une vie pleine de belles rencontres et de beaux voyages qui m’ont amené à explorer de nombreuses choses. Par exemple, j’ai photographé lors des Jeux Olympiques au Mexique. Quelques années plus tard, en Polynésie Française, j’ai créé et développé une chaîne de télévision. Puis, toujours en Polynésie Française, passionné de plonger j’ai déposé un brevet pour l’invention d’un processus permettant aux appareils photos d’être réparé si ceux-ci avaient pris l’eau et crée un caisson sous-marin pour les protéger. Ce caisson a notamment servi pour filmer les Champs Elysées et Thalassa par Océanie Films. Ce métier est une vraie aventure !

 

Comment s’est passé la rencontre avec les Frangines, notamment Lisa la directrice du Cinéma en Liberté ? 

 

Notre collaboration a commencé l’année dernière dans la boutique des Frangines, j’ai proposé de décorer une partie de la Tour Royale avec des luminaires et des projecteurs, pour la plupart des pièces anciennes. Il faut dire que j’ai deux mille appareils photos chez moi et quatre cents projecteurs. Au tout début, avec Lisa, directrice du festival, nous avons commencé à échanger sur les photos qu’elles exposaient dans leur galerie. Cela a tout de suite été une belle rencontre. Il n’y avait pas le désir de vendre quoi que ce soit, nous échangions pour partager notre passion. C’est essentiel, l’image il faut que ça parle. 

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer au Festival Cinéma en Liberté ?

 

L’image m’intéresse et je pense que la vraie photographie se situe hors du domaine commercial et ce festival n’est pas commercial. Les réalisateurs sélectionnés veulent se faire connaître et reconnaître par leur travail. On ne parle pas d’argent on parle avant tout de l’image et c’est ce qui me séduit : lire entre les lignes et voir quel message est passé. Je participe à ce festival pour son aspect créatif, le résultat final m’intéresse beaucoup et j’y apporterai volontiers mon expertise technique. Dans les œuvres des photographes comme réalisateurs, on retrouve un processus spécifique, un état d’esprit expliquant les choix de lumière, du cadrage … Ce sont d’ailleurs des discussions que je m’enthousiasme d’avoir notamment lors de la table ronde organisée par Cinéma en Liberté avec les quatorze lauréats. Pendant le festival, j’exposerai aussi sûrement sur des artistes que j’aime et dont je reconnais le travail comme Monsieur Sylvain ou Monsieur Pinson.

Elodie Bourget