Didier Super – Le plein de Super !

Concert au Festival de Néoules le 19 juillet

Provocateur, absurde, parfois gênant mais toujours lucide, Didier Super débarque à Néoules avec son humour grinçant et sa musique volontairement « ratée ». Entre métal déglingué et satire sociale, il secoue les codes et les consciences. Rendez-vous le dimanche 19 juillet pour une claque artistique déguisée en fou rire.

Tu viens au Festival de Néoules en juillet. À quoi doit-on s’attendre ? Et c’est quoi exactement le “Didier Super Discount” ?
Alors… Le nom “Discount” vient d’un ancien projet : mon groupe d’avant s’appelait “La Discomobile”. J’ai gardé une racine commune pour ne pas trop me casser la tête, marre d’avoir a réimprimer toutes les affiches à chaque fois. Demain, on peut s’appeler “Les souffleurs à feuilles mortes”, ou “Les petites culottes”, on s’en fout. Ça n’a strictement aucune importance. À l’époque, je changeais de nom tous les deux jours, ce qui compte, c’est ce qu’on fout sur scène.

Et musicalement, c’est quoi le concept ? Des reprises, comme avant ?
Non, les reprises massacrées, c’était avant. Maintenant, on en fait presque plus. J’ai essayé d’échouer dans le punk, j’ai échoué dans le reggae, et là je tente d’échouer dans le métal. J’ai même échoué dans le BMX, juste avant ton interview je sortais du Skate Park, c’est important de prendre soin de soi. C’est un parcours de vie, quoi ! Un sacerdoce.

Et tu réussis à échouer ?
Je pense que je peux encore rater mieux. Il y a de la marge, comme dirais je ne sais plus qui.

Tu es déjà venu au Festival de Néoules ?
Je ne crois pas. Mais tu sais, moi les festivals… surtout qu’honnêtement, je ne suis pas beaucoup invité dans le sud. Je me souviens surtout des concerts dans les bars. Peut-être celui de ma rencontre avec le curé du coin, la veille du dimanche de Pâques, à Hyères sous les palmiers… Ah ouais, c’était rigolo, ça !

Néoules, c’est un festival avec beaucoup de reggae. Toi, tu arrives un peu comme l’ovni punk-rock du dimanche…
Ouais, on aime bien coller des étiquettes. C’est pour rassurer les gens, comme sur un yaourt, saveur fraise mais sans fraises. C’est pareil pour les chanteurs aujourd’hui, saveur pute ou saveur baba cool. Mais au fond, la musique, c’est douze notes qui tournent en rond depuis les années 50. Et pourtant, on continue à en parler comme si c’était nouveau, à en faire des caisses pour analyser sans fin un truc vieux et usé jusqu’à la corde !

Mais derrière le côté “faux nul”, il y a du boulot, non ? Tu travailles beaucoup ?
Oui. Et c’est marrant parce que maintenant, ça se voit un peu plus que j’ai pris des cours de guitare. Mais dans le prochain spectacle, promis, ça se verra moins.

Tu penses qu’il est difficile d’imiter Didier Super ?
Ah ouais. C’est pas si simple de faire semblant d’être mauvais, je me donne beaucoup de mal, c’est tout un art. Faut bien savoir ce qu’on fait pour rater juste ce qu’il faut.

Avant de monter sur scène, t’écoutes quoi ? T’as eu des chocs musicaux ?
Pas mal de trucs, même du jazz. Neil Young, le Requiem de Mozart, tous les Nofx et bien sûr Slayer. Beaucoup de Slayer, surtout pour m’endormir dans le camion. Plus c’est compliqué, plus c’est violent et plus ça me calme le cerveau.

Un dernier mot pour les Varois ?
De toutes façons, un Varois c’est un parisien qui à loupé sa vie, j’ai rien à lui dire de particulier. Qu’il vienne, il comprendra sur place.
Grégory Rapuc

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