DIXIE CATS – Le cœur des États-Unis à Toulon.

>> Dimanche 12 novembre à 15h à l’Espace des Arts au Pradet

Didou Francisci, emblématique leader des Dixie Cats, et ses complices ont été choisis par le FiMé pour vous faire vivre à cent à l’heure les aventures de Buster Keaton et de sa vache dans l’Ouest américain, en clôture du festival. Au programme ragtime, blues, country et bien entendu harmonica !

 

Type de musique
Blues, country, ragtime.

Membres du groupe
Pierre Cammas : piano,
Jean-Pierre Faragoni : guitariste lead,
Didou Francisci : harmonica, guitare.

Souvenir de concert
En tant qu’harmoniciste ma rencontre à Nashville avec Charlie McCoy, que je considère comme le plus grand harmoniciste de Country. C’était au Tootsie, un club mythique de Nashville. Je rentre et il jouait de l’harmonica sur scène. J’avais vingt ans, je chantais déjà, mais je ne jouais pas d’harmonica. Je suis allé lui parler, je ne le connaissais pas. Je lui ai demandé son nom et je suis tout de suite ressorti pour aller acheter un de ses disques, qu’il m’a dédicacé ! Depuis, j’ai eu l’occasion de jouer dans ce club, mais sans lui malheureusement.

 

Cela fait quarante-sept ans que les Dixie Cats officient, parle-nous de votre attachement au blues-rockabilly et des musiciens du groupe.
Tout d’abord, nous nous rejoignons par la passion de la musique. Jean-Pierre Faragoni et moi jouons ensemble depuis la création du groupe et Pierre Cammas nous a rejoints ensuite. On est un peu les Stones du Var (rires) ! Le rockabilly est une musique américaine des années 50, ancrée dans le Sud. C’est la contraction de rock’n’roll et de hillbilly music, c’était la musique des classes populaires. Comme nous, ils jouaient sans batterie, car la batterie était réservée au blues, qui était à cette époque-là un peu considérée comme la musique du diable. Jouant du rockabilly, j’ai voulu savoir d’où venait cette musique et forcément j’ai dérivé vers le blues qui est à l’origine de tout. J’étais fan de Chuck Berry, de Gene Vincent, d’Eddy Cochran et j’ai eu la chance de rencontrer et de jouer avec des légendes comme Eddy Clearwater, Billy Branch, Eddie Kirkland, au Rosa’s Lounge notamment à Chicago ! Nous avons aussi assez souvent joué au Chicago Blues Festival à Marseille, et même une fois à celui de Chicago ! Pierre vient du jazz et quand il a commencé à jouer avec nous, il m’a dit : « ta musique, c’est bordélique, mais qu’est-ce que ça tourne ! ». On joue à l’instinct, il se passe quelque chose sur scène, on a le Mojo, on vit la musique. Mais on ne s’habille pas « années 50 », je n’aime pas les clichés sectaires. En ce moment, je remonte aux racines du blues, c’est-à-dire le Mali, avec Tinariwen par exemple. Je vais d’ailleurs aller voir le concert de Vieux Farka Touré proposé par Tandem à La Garde. Il y a un très bon documentaire sur le sujet réalisé par Scorsese.

Le ciné-concert est un exercice particulier, c’est nouveau pour vous ?
Oui, ce sera notre première fois, mais je ne suis pas inquiet. J’ai visionné le film avec Pierre qui a une très bonne oreille, nous nous sommes projetés musicalement. J’adore Buster Keaton. C’est un comédien à part dans le burlesque je trouve : il est drôle mais aussi très humain, certaines scènes sont émouvantes. Ce sera également un concert particulier pour moi car je ne vais pas chanter.

C’est donc un spectacle créé pour cette édition, qu’est-ce que vous allez jouer pour accompagner le film ?
Côté instruments, nous aurons deux guitares acoustiques, de l’harmonica et du piano. Jean-Pierre sera le guitariste soliste et je ferai la rythmique. Nous aurons du ragtime, du blues, un peu de jazz… Et même, au moment où la vache traverse la ville, un peu de country music, de bluegrass. Nous sommes en train de construire la musique que nous allons jouer, mais nous allons laisser de la place à l’improvisation. Comme ça, quand on se sent bien sur l’image, on peut rebondir. D’ailleurs, quand on joue sur scène, on n’a pas de liste, on adapte les morceaux à l’ambiance du moment. Luc Benito a pensé à nous car il voyait bien une bande-son avec de l’harmonica sur ce film. C’est un instrument que je joue à l’instinct, j’ai appris en regardant les autres jouer. J’avais rencontré Jean-Jacques Milteau, que je considère comme un maître, il y a trente-sept ans et il m’avait donné quelques bases. Comme il n’y aura pas de chant, je pourrai rajouter de l’harmonica, mais pas trop, car si tu joues toutes les mélodies à l’harmonica, ça devient vite de la variété. Il fera quelques apparitions, avec quelques sons, quelques rythmes. Il va aussi falloir que je calme mes musiciens car c’est le film qui doit être mis en avant, pas nous. Mais je pense qu’il y aura tout de même un échange avec le public.
Fabrice Lo Piccolo

 

MA VACHE ET MOI

DE BuSTER KEATON (1925)

Film muet – 1925 – USA – N&B – 83 min.
Avec Buster Keaton, Brown Eyes, Joe Keaton.

Friendless, jeune vagabond sans le sou, se fait embaucher dans une ferme. il y rencontre « Brown Eyes », une vache destinée à l’abattoir. C’est le début de leurs aventures à travers l’Ouest américain.

 

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