Dubioza Kolektiv – Vingt ans de délire scénique.
Festival de Néoules du 20 au 22 juillet
Dans leur dernier album « Agrikultura », les bosniens s’interrogent sur l’avenir de l’agriculture si tout le monde travaille dans la technologie… Superstars dans leur région du monde, le groupe, qui fête ses vingt ans, compte des dizaines de millions de vues sur YouTube. Connus pour leurs prestations scéniques, ils viendront enflammer la scène du festival.
Vous fêtez les vingt ans du groupe, joyeux anniversaire ! Pensiez-vous devenir aussi populaires quand tout a commencé ?
Merci ! Si quelqu’un nous avait dit en 2003 que vingt ans plus tard, nous répondrions à ce genre de questions, nous aurions pensé que la consommation de drogues récréatives et l’abus d’alcool avait sérieusement affecté la santé mentale de cette personne… Notre carrière s’est construite graduellement au cours de nombreuses années, et nous nous sommes rendu compte à un moment que nous ne jouions plus dans des petits clubs devant une centaine de curieux mais sur scène devant des dizaines de milliers de gens enthousiastes. Nous avons toujours rêvé de voyager et de jouer devant des publics différents aux quatre coins du monde. C’est en grande partie arrivé, et ça continue.
Votre musique inclut du reggae, du dub, du ska, du rock, du punk, de l’electro, pourquoi ce choix et est-ce plus difficile à créer ?
Pour nous, cette liberté de mêler différents styles de musique est libératrice. Ce serait beaucoup plus difficile si nous nous limitions à un seul style.
Vous êtes connus pour la qualité de vos shows, quelle est l’expérience Dubioza Kolektiv sur scène et que jouerez-vous à Néoules ?
Faire des concerts est la partie la plus importante pour notre groupe, nous aimons être sur scène et en contact direct avec le public devant nous. Nous essayons d’apprécier chaque concert au maximum et de donner toute l’énergie que nous avons chaque soir. A Néoules, nous jouerons quelques morceaux de notre dernier album “Agrikultura” et même de nouvelles chansons pas encore sorties.
Comment écrivez-vous une chanson ?
La plupart de nos chansons furent créées dans le van, dans des hôtels, backstage, ou quel que soit l’endroit où l’on était. Nous n’aimons pas rester en studio pendant des années pour trouver le “Saint Graal”, c’est-à-dire la chanson parfaite, le méga hit ou l’hymne d’une génération qui nous rendraient immortels. Nous sommes beaucoup plus simples et moins ambitieux dans ce sens-là. Nous écrivons les chansons qui nous viennent à ce moment, préparons nos sacs, et partons sur la route. Le style nomade est beaucoup plus attractif pour nous que l’atmosphère du studio.
Vous êtes un groupe très engagé, quels sont vos principaux combats, et est-ce d’autant plus important aujourd’hui de se battre à travers la musique, après la pandémie, et dans les Balkans ?
Nous ne croyons pas au rêve utopique de groupes qui commencent des révolutions avec une chanson car ça n’arrive pas, tout simplement. Nous n’essayons pas de dire aux gens comment penser ou se comporter… Nous essayons plutôt de provoquer des conservations sur certains sujets et de faire que les gens y réfléchissent eux-mêmes et décident quels combats mener. Aujourd’hui ça peut être très large : soutenir une grève de mineurs, protester contre la destruction d’une petite rivière pour la construction d’une petite usine hydro-électrique…
2puikan ? En 2003.
Yssondou ?? Sarajevo et Zenica en Bosnie-Herzégovine.
Sajoukoi ?! Difficile de décrire précisément un mix de tous les genres possibles… mais avec une forte connotation balkanique.
Mékicé ?! Brano Jakubovic, Almir Hasanbegovic, Vedran Mujagic, Adis Zvekic, Senad Suta, Mario Sevarac, Jernej Savel
Titehistoir’… A cause d’une consommation excessive de boissons rafraîchissantes alcoolisées avant nos concerts, nous nous ne rappelons pas la majeure partie de ceux-ci. Il serait donc difficile de raconter une anecdote intéressante sans en inventer la plus grande part !
Fabrice Lo Piccolo