Emily Jane White – Se reconstruire
Faveurs de Printemps – 15 avril – Théâtre Denis – Hyères
Emily Jane White, chanteuse et instrumentiste américaine originaire d’Oakland en Californie nous présentera son nouvel album lors du Festival Faveurs de Printemps, organisé par Tandem. Elle y aborde avec grâce et gravité le sujet du deuil résultant de la perte de vies humaines et de la disparition incessante du monde naturel.
Tu as toujours fait de la musique, qu’est ce qui t’a attirée dans ce milieu ?
J’ai toujours été attirée par la musique et ce, dès mon plus jeune âge : mes deux parents en écoutaient beaucoup. J’ai très rapidement découvert la musique folk et j’ai appris très tôt à chanter, et à jouer du piano et de la guitare. Finalement, j’ai toujours été dans ce milieu.
Tu as fait tes études en France à Bordeaux, qu’est ce qui t’a plu dans notre pays ?
J’ai effectivement fait mes études à Bordeaux. Je me suis fait énormément d’amis là-bas, notamment dans le milieu de la musique. Les Français apprécient particulièrement l’Art. J’ai aussi adoré la gastronomie française, découvrir de nouvelles choses et apprendre votre langue.
Que faisais-tu avant d’en vivre complètement ?
J’ai obtenu mon diplôme puis j’ai étudié pendant quatre ans, tout en faisant de la musique en parallèle. Par la suite, je suis allée à Bordeaux pour étudier le français. J’ai ensuite enchaîné plein de petits boulots dans des domaines bien différents.
Tu as décidé d’appeler ton septième opus “Alluvion”, parle nous de ce nom.
Son nom vient du fait qu’il aborde la question du deuil, qu’il soit collectif ou personnel. J’aborde aussi le thème de la disparition de la nature. J’ai utilisé ce concept d’alluvion, où l’eau ruisselle sur le rivage et dépose ses galets et ses sédiments pour créer une sorte de nouveau monde. C’est une métaphore : le deuil agit par vagues et par cycles, nécessaires à notre reconstruction.
Tu réalises des tournées en Amérique mais aussi en Europe, ce sont des expériences différentes ?
Je fais des tournées en Europe depuis un long moment et en Amérique aussi. Mais chaque public est différent, chaque pays est différent. Les tournées en Amérique sont très différentes de celles en Europe notamment à cause des mesures sanitaires plus strictes et plus nombreuses, telles que la distanciation sociale.
Ton album a été écrit et enregistré au plus fort de la pandémie, avec les distanciations sociales. Ç’a été difficile ?
C’était un challenge particulier mais ça a quand même plutôt bien fonctionné. La distanciation physique a impliqué de nouvelles méthodes de travail : on ne pouvait pas se rencontrer en personne mais globalement tout s’est bien déroulé.
Narjes Ben Hamouda