Eric Blanco – Les Eauditives, festival de l’échange.
POESIE
Les Eauditives les 30 et 31
octobre à Toulon
Le Covid ne sera pas venu à bout des Eauditives. Eric, son organisateur et directeur des éditions Plaine Page, n’a pas pu maintenir son festival en mai, alors il nous propose deux sessions de rattrapage, en août dernier et fin octobre.
Vous sous-titrez votre festival « Arts et poésies », vous invitez donc différents arts ?
Bien que Plaine Page soit une maison d’édition, nous considérons que la poésie n’est pas que dans les livres. Les auteurs invités se tiennent debout, dans un musée ou sur un parvis. Nous mettons en avant l’oralité pour montrer que la poésie est une langue toujours vivante. Nous travaillons avec les jeunes et les futurs auteurs, car la poésie est intergénérationnelle et s’adresse à un public de sept à soixante-dix-sept ans. Nous invitons des voix locales et internationales et les croisons dans un port, qui par définition est un lieu d’échange. Nous chuchotons, déclamons, crions, performons, avec des installations, de la musique… Les Eauditives, c’est une table de mixage.
C’est la douzième édition cette année, y a-t-il un thème en particulier ?
Suite au Covid, nous n’avons pas pu organiser le festival au mois de mai, comme d’habitude. Mais grâce à nos partenaires réactifs et tenaces, tels le Musée de la Marine ou la Médiathèque Chalucet, nous avons pu rebondir et l’organiser en deux temps, fin août et fin octobre. Cette année, nous mettons en avant un projet éditorial important et collectif sur la langue des signes, et ses allers-retours avec le français. C’est en partenariat avec le CipM (Centre international de la poésie de Marseille) et le Marché de la Poésie qui se décentralise et passe par les Eauditives.
Vous avez un partenariat actif avec les étudiants de l’ESADTPM et d’Ingémédia…
Depuis 2015, les Eauditives ont une convention avec l’école d’art, notamment grâce à Patrick Sirot, qui est membre des deux structures. Cette année, nous avons la participation des enseignants Patrick Lacroix et Sylvia Bonal, qui ont proposé à leurs étudiants de s’inspirer des textes et des livres de Plaine page pour créer et développer des installations éphémères, les Furoshiki. Egalement, des étudiants de deuxième année auront un module d’écriture de poésie. De plus en plus d’écoles d’art s’intéressent à la poésie contemporaine. Celle-ci, et la littérature en général, sortent des livres. Quant à Ingémédia, Hervé Zenuda, et ses étudiants ont développé pour le festival un dispositif de vibromessage pour essayer de faire capter le son par les sourds grâce aux vibrations, sur une chaise ou le plancher.
Quels auteurs recevrez-vous ?
Le vendredi, nous recevons à la médiathèque Serge Pey, qui a sorti un ouvrage important autour de Notre- Dame de Paris, avec une relecture de l’oeuvre d’Hugo. Il nous propose des lectures et un débat animé par Maryvonne Colombani, et Chiara Moulas, performeuse de Sardaigne fera le lien entre l’intérieur et l’extérieur de l’établissement. En deuxième partie, nous donnons carte blanche au CipM avec une performance de Vincent Tholomé et Gauthier Keyaerts, autour de boucles sonores, de voix, et de mythologie d’Europe de l’Est. Le samedi, nous sommes à la cafétaria de Chalucet pour un interlude poétique, un best-of de nos auteurs. Au Musée de la Marine viendront Rim Bata, auteure franco-marocaine, et Jean-Pascal Dubosc, franco-breton (rires) qui viennent présenter leurs textes. Ils nous sont amenés par le Marché de la poésie : en même temps que nos auditeurs découvrent leurs œuvres, les auteurs découvrent, parfois, notre région. Ensuite, les étudiants de l’ESADTPM viendront présenter les textes qu’ils auront écrit pendant leurs modules. Pour finir, Jean-Loup Faurat, ancien élève de cette même école, et membre actif de la Villa Cool à Toulon, l’un de nos partenaires, et du groupe Hifiklub, accompagnera musicalement Philippe Jaffeux dans la lecture de son ouvrage Pages.
Site internet : Toulon Tourisme – 12e Festival les Eauditives – Plaine Page – les Eauditives
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