Eva Lepetit – Marielos sous le signe de la femme
11.10 – Guinguette Hot Club – Espace Pierre Bel, La Valette
Chaque année, le théâtre Marielos nous propose une programmation éclectique et de qualité. Eva, sa programmatrice, nous a une fois de plus déniché des spectacles allant du théâtre contemporain au jeune public en passant par l’humour, avec cette année une belle part réservée aux femmes et aux compagnies locales.
Ton ouverture de saison, le 11 octobre, est particulièrement festive…
On programme le Guinguette Hot Club, nos locaux, bien connus ici. C’est une soirée plus festive qu’à l’accoutumée. Il y a un film de présentation de quinze minutes, puis un grand bal où tout le monde va danser. C’est à l’Espace Pierre Bel et la soirée est gratuite.
La saison est comme toujours très variée…
C’est une saison très féminine qui fait la part belle aux compagnies locales. Ainsi, le 7 février, nous avons «Cadres de vie» de la toulonnaise Eloise Mercier et sa Cie Microscopique. J’ai vu le spectacle, à Avignon, sur le milieu des Ecoles de commerce, et la dureté de l’environnement de travail à leur sortie. C’est poétique et bien ficelé. On a aussi «Les précieux(ses)» : des «Précieuses ridicules» revisitées par la compagnie marseillaise Pirenopolis. On parle des femmes bien sûr, en y mêlant télé-réalité et technologie. Le 20 décembre, Julia Sarr Trio, du jazz, métissé de musiques du monde. C’est très doux avec de belles mélodies, servies par de très belle voix. Le 5 mars, une soirée spéciale femmes, dans le cadre du «Cercle de midi», réseau de programmateurs qui met en avant les compagnies régionales. A 20h30 : «Héroïnes» sur un Texte de Sabine Tamisier, du théâtre musical par la Cie Les passeurs, avec beaucoup d’émotions et une très bonne comédienne. Avant cela à 18h30, dans la médiathèque, « Virginia à la Bibliothèque », d’après Virginia Wolf, avec le combat de toute sa vie : montrer que les femmes auteures étaient sous-représentées. Le 24 mars, bien sûr, le Festival « Présences féminines » de Claire Bodin, qui fait un très bon travail de vulgarisation et de reconnaissance des compositrices. Concernant les autres spectacles, nous avons tout d’abord une formule qui fonctionne bien : les apéro-concerts dans le hall. Cette année, c’est le 17 octobre, avec Miquèu Montanaro et sa musique provençale ouverte. Le 13 décembre : « La révérence Mai 68 », par la Cie Artscénicum, sur la fuite de De Gaulle pendant deux jours, juste avant mai 68. L’Amiral Floic l’a accompagné et a témoigné de cette période auprès de Philippe Chuyen, le metteur en scène. C’est co-écrit avec le journaliste José Lanzini de BFM et Var Matin. Les acteurs sont très bons. Tous les ans, on programme aussi un spectacle d’humour. Là, c’est Akim Omiri, le 31 janvier, avec un spectacle intelligent, tendre, avec du fond. Aussi une sortie de résidence, le 31 octobre, de la Cie « D’âmes à palabres », avec la pièce de théâtre « Le fils ». C’est gratuit. Ou encore « Hip hop or not », une vraie fausse conférence entrecoupée de démos de hip hop.
Vous avez développé de nombreux partenariats…
Oui. Nous avons le « Festival de Musiques du Monde » sur l’Amérique Latine, avec Mundozika et Sarava : concerts, films, stages, expositions. Egalement du jeune public grâce à notre partenariat avec le Pôle. Nous accueillons « Le tarot du grand tout », le 10 avril, avec le conteur Lamine Diagne, de la musique et des projections vidéo. Egalement « Hermès le dieu espiègle », le 17 janvier, par la Cie Arketal, du théâtre de marionnettes en papier, assez philosophique. Et bien sûr le Festival Z, organisé par Le Pôle et Tandem, avec « L’envol », le 14 mars, un spectacle musical autour du vol. Nous recevons également le Fimé le 9 novembre avec « Koko le clown », par le dessinateur de Popeye, et la musique du collectif Arfi ; et le Festival d’automne du Conservatoire le 15 novembre. Comme chaque année, nous aurons aussi les sorties Liberté et Châteauvallon, où nous irons voir Zingaro, et « Héritiers » de Nasser Djemaï au Liberté.