Eva Lepetit – Vers un retour à la liberté.

Saison culturelle du Théâtre Marelios – La Valette

En collaboration avec le service Culture et Patrimoine de la ville, Eva déniche des spectacles dans toute la France, pour nous les présenter au théâtre Marelios. Elle revient avec nous sur les temps forts de cette saison.

En cette sortie de crise, vous mettez à l’honneur le thème de la liberté…
Je ne programme pas vraiment par thème, mais plutôt au coup de cœur. Il est vrai que l’on retrouve plusieurs spectacles sur ce thème-là ou a contrario sur l’enfermement. Dans « No Women’s Land », par exemple, qui traite de l’immigration de l’Amérique du Sud vers les Etats-Unis. Dans « Caché » de Tom Poisson, dans le cadre du « La Belle Z », où un petit garçon est enfermé dans une armoire toute son enfance, mais sans le vivre comme un enfermement car il a des objets, des livres, qui lui permettent de s’évader. Également dans « L’Institut Benjamenta », qui sera créé en janvier par L’Autre Compagnie de Frédéric Garbe, on est comme enfermé dans cet institut qui forme au métier de serviteur, et dont le héros va essayer de percer le secret… C’est traité comme un film, c’est très visuel, avec un univers assez sombre.

Vous êtes toujours attachés à programmer différentes disciplines pour différents publics…
Oui, nous avons du Jeune Public, « Vida » par exemple, un spectacle de marionnettes, sur la vie et l’amour, avec des personnages qui s’aiment toute leur vie. Des spectacles hybrides, comme « Mon père est une chanson de variétés », où le comédien raconte qu’il n’a pas eu de père et que sa mère lui disait que son père était un chanteur de variété française. Alors il s’imaginait que les chanteurs qu’ils voyaient à la télé étaient tous son père. C’est du théâtre, mais aussi un peu un karaoké géant. On a également des apéro-concerts, avec l’Ensemble Des équilibres, qui nous fait traverser quatre siècles de musique autour du violon, ou Cathy Heiting avec « Jazz & Wine stories », sur les chanteurs de jazz qui ont parlé de leur amour pour le vin de notre région, telles Billie Holiday ou Nina Simone. On en profite pour proposer une dégustation de vins. En humour, nous avons Kosh, ou Yohann Métay, avec « Le sublime sabotage » : à cause du succès de son spectacle précédent, il est stressé de ne pas être au niveau avec celui-ci ! C’est burlesque, avec un très bon comédien. En musique, on fait revenir Yves Jamait, devant le succès de son livestream ; ou encore Karimouche, avec ses « Folies Berbères », une vraie boule de feu sur scène. Elle mélange hip hop, electro, avec des sonorités orientales, et partant de ses origines, elle veut abolir les frontières. Nous proposons également, mercredi 1er décembre, avec le Conservatoire TPM un spectacle de leur festival d’automne. En danse, nous accueillons la Ridz Compagnie, pour des ateliers amateurs gratuits et ouverts à tous. Avec Simone Rizzo, les élèves créeront un spectacle « Troublant boléro », qu’il présenteront le 4 juin suivi du nouveau spectacle de Simone, « Volero », autour du « Bolero » de Ravel.

Que nous as-tu réservé pour l’ouverture de saison le 7 octobre ?
Nous aurons le spectacle « Icy Plage » par la compagnie marseillaise Kartoffeln, du théâtre gestuel de rue. C’est une parodie sur les corps qui s’exposent à la plage, avec des saynettes sur la séance de bronzage, l’enfilage de maillot en toute discrétion, la parade de drague. Nous le donnerons gratuitement en extérieur sur le parvis de l’Espace Albert Camus, avec un cocktail et la présentation de la saison.

Fabrice Lo Piccolo

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Octobre 2021