
Fabiola Casagrande – Du théâtre en plein air à Six-Fours.
Les Nuits de Simone du 23 au 28 juin à la Villa Simone à Six-Fours
Du 23 au 28 juin, la Villa Simone, écrin de verdure en cœur de ville de Six-Fours, s’ouvre au théâtre. Fabiola Casagrande, adjointe à la Culture, présente la première édition de ce festival en plein air, inspiré du Off d’Avignon.
C’est la première édition des Nuits de Simone. Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer ce festival ?
L’envie vient du maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte de créer un festival de théâtre inspiré du festival Off d’Avignon. L’année dernière, il m’a lancé ce défi en me disant : “L’année prochaine, je veux un festival de théâtre.” Fantaisie Prod avait déjà programmé quelques pièces à la Villa Simone, et cette année, on a voulu proposer une programmation plus étoffée.
Comment s’est fait le choix du lieu ?
Cela fait deux ans que l’on organise des concerts de jazz à la Villa Simone, dans le cadre de La Vague Classique. Le maire a trouvé ce lieu parfait afin de permettre au spectacle vivant de se déployer en dehors des salles fermées. Allier la nature et la culture prend tout son sens dans ce grand jardin, avec ses platanes et les cigales… en cœur de ville. Le site a été réhabilité il y a trois ans. Cette maison provient d’un legs d’une famille six-fournaise. C’est le futur site du Conservatoire TPM à Six-Fours. A terme, nous aurons auditorium de cinq cent places.
Et Monsieur Z pour l’affiche ?
Il a été contacté avec un cahier des charges. Il fallait que le visuel mêle le théâtre et la nature. Si vous regardez l’affiche, une jeune femme en robe blanche, rideau en lianes, pompons… Tout symbolise le jeu théâtral, la scène, le décor. J’adore son travail d’illustrateur. On l’a rencontré sur place, et le résultat est fidèle à ce que l’on souhaitait. C’est un artiste local de renommée internationale, ce sont des talents que l’on aime valoriser.
Comment avez-vous construit la programmation ?
On a fait appel à Laetitia de Casalta, qui travaille souvent à Avignon. Elle connaît ce que le Off d’Avignon propose et a été notre conseil, suivant les dossiers et la technique. C’était aussi important de trouver le bon créneau. Nous avons choisi la dernière semaine de juin afin de ne pas gêner La Vague Classique, et d’éviter la concurrence d’Avignon en juillet. Ainsi, le festival enchaîne dès la fin des concerts. Il est réalisé et organisé en interne par les services municipaux. Les réservations sont possibles sur place, à l’espace André Malraux, ou en ligne sur le site de la ville de Six-Fours, sur France Billet et la FNAC. Le tarif est unique à 25€, 10€ de 6 à 12 ans, et le pass festival est de 85€ pour les quatre spectacles. Les Personnes à Mobilité Réduite ont des emplacements réservés et le parking est proche, ce qui facilite l’accès.
Pouvez-vous nous présenter les spectacles ?
Toutes les pièces sont intéressantes, avec des œuvres classiques et contemporaines. Le 23 juin, ce sera du burlesque avec « Un chapeau de paille d’Italie », d’Eugène Labiche. Un vaudeville revisité, rapide, coloré, tous publics. Le 25, Nous proposons « Le Revizor » de Nicolas Gogol, une comédie policière sur fond de corruption et d’imposture. Le 26, le registre sera plus sérieux avec « Ils ne méritent pas tes larmes », de et avec Thomas Snegaroff, accompagné d’un musicien, sur la ségrégation dans les années 50-60, avec l’histoire des premiers élèves noirs dans une école de Little Rock. Et le 28, le festival se clôturera avec « Kessel, la liberté à tout prix », de Mathieu Rannou interprété par Franck Desmedt, Molière 2018 dans la catégorie “Second rôle”. Ce spectacle a été nommé aux Molière 2024 comme « Meilleur seul en scène ».
Fabrice Lo Piccolo